"il m'a fallu beaucoup contempler d'ombres pour pouvoir faire avancer mon rêve d'ombres. Et ensuite il m'a fallu beaucoup de rêve et de contemplation pour mettre les deux ensemble, et véritablement voir dans les ombres ce que je voyais dans mon rêve" C. C.
31.8.09
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† certains encensent la mise en scène d'épisodes de Mad Men signés par Lesli Linka Glatter ou Tim Hunter, réalisateurs de télé aguerris qui ont travaillé sur des tonnes de séries (Twin Peaks, Urgences, Dr. House, etc.). Qu’on découvre soudain l’excellence du travail de ces vétérans semble étrange. Alors, il faut sûrement attribuer la réussite de Mad Men à une autre personne : Matthew Weiner, producteur et superviseur omniprésent, réputé pour sa maniaquerie et sa méticulosité.Bref, on en revient aux vieilles traditions hollywoodiennes où, de Irving Thalberg à David O Selznick en passant par Darryl Zanuck, c’était le producteur qui était considéré comme le véritable auteur d’un film. Ce qui contredit la politique des cinéastes-auteurs née dans les années 1950. Je la trouve excessive, mais il est aussi excessif de nier que certains cinéastes ont du talent et d’autres pas (évidemment, tous les films d’un cinéaste ne peuvent pas être réussis). Ce qui me frappe également c’est la versatilité de l'engouement. Le crédit et l'aura d'un créateur/producteur/auteur d’une série sont souvent limités à la durée de cette série, et encore même pas. Au cours des quinze dernières années, on s’est emballé (entre autres) pour X-Files, Ally McBeal, The Practice, Sex and the city, 24 heures, Les Soprano, Six Feet Under, Desperate Housewives, Lost, Heroes, Mad Men. Qu’en reste-t-il ? Chris Carter, l’auteur d’X Files est dans les choux, tentant de ranimer sa série au forceps avec des versions ciné vaseuses ; David Kelley, créateur jadis encensé de Ally McBeal et The Practice est has been ; idem pour Darren Star, mastermind de Sex & the city qui s’est perdu dans le remake de 90210 ; idem pour les Desperate Housewives, qui font partie du paysage comme le téléachat ; David Chase des Soprano prépare un gros coup fourré (ou un pétard mouillé) ; Alan Ball a un peu rebondi après Six feet under avec True blood, mais ne fait plus l’événement — de plus il s’est fourvoyé dans la réalisation d’un film sur la pédophilie, Towelhead, qu’on n’a même pas osé sortir en France ; J.J. Abrams a un peu mieux réussi sa reconversion au cinéma (Cloverfield, Star Trek) après Lost — qui se poursuit mollement —, mais il a fait un semi-flop avec Fringe, resucée déguisée des X-Files (tout comme Carter avait fait un semi-flop avec Millenium). Quand même bizarre : les séries et leurs auteurs durent au grand maximum une dizaine de saisons, puis on passe aux suivant(e)s, en oubliant totalement qu’on a pu écrire, trembler ou s’extasier sur les précédentes. Les auteurs d’une décennie sont remplacés sans complexes par d’autres. C’est la mode kleenex. Je me demande si dans dix ans quelqu’un se remémorera Matthew Weiner ou Mad Men avec des trémolos dans la voix. Qui ferait aujourd’hui l’éloge ou même l’analyse de X-Files ? Qui parle encore de Heroes qui suscita des papiers dithyrambiques à ses débuts il y a trois ans ? Je ne m’exclus pas du débat. Seulement, je n’ai jamais fait un trop grand cas des séries, même pas de celles qui m’ont fasciné pendant un bon moment : Twin Peaks, X-Files, Lost. Pour moi les séries sont un phénomène addictif qui n’a rien à voir avec l’art
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no entiendo