30.11.09

Ô--------Ô

le meilleur film de Juliette Binoche. Elle apparaît deux minutes à tout casser dans l’étonnant Shirin de Kiarostami (hélas elle a un rôle plus important dans le prochain, Copie conforme), un visage français parmi une centaine de visages de femmes iraniennes en train de regarder un film. C’est en fait la transposition en long métrage de la brève contribution du cinéaste pour le film collectif Chacun son cinéma. Je reviendrai ou pas sur Shirin, que je trouve passionnant à sa manière, et qui confirme le surcroît d’audace du cinéma iranien. Ce qui m’a le plus frappé c’est qu’à la projection (de presse) ce matin, nous n’étions que deux dans la salle. Abbas Kiarostami, qui était la coqueluche du cinéma d’auteur il y a une quinzaine d’années, en gros, ne fait plus un strapontin. A mon sens, ce n’est pas Kiarostami qui est en cause, même s’il est clair que peu de spectateurs de cinéma ont envie de voir un film sur des spectateurs de cinéma (pourtant ça peut être passionnant). C'est lié à ce que je signalais il y a quelque temps et que je trouve franchement inquiétant : un rejet croissant de la part des cinéphiles occidentaux pour tout ce qui n’est pas occidental (Japon/Chine/Corée exceptés, et encore). Je ne parlerai pas de xénophobie ni de racisme (quoique), mais il est clair qu’en dépit des festivals internationaux où l’on voit de tout, les critiques français ne s’excitent guère que sur les cinémas américains et français (voir la salle pleine à craquer pour le biopic Gainsbourg), alors que ce sont pratiquement les moins intéressants (inventifs). Le résultat c’est que tout un pan du cinéma mondial ne circule plus et que chaque pays consomme sa propre production sur place sans l’exporter. Dans les années 1960-70, on se passionnait, on débattait sur les cinémas brésilien, canadien, états-unien, bolivien, argentin, mexicain, cubain, hollandais, suédois, anglais, allemand, français, italien, groenlandais (je plaisante), soviétique (russe), tchèque, yougoslave, polonais, suisse, italien, syrien, égyptien, sénégalais, algérien, indien, japonais, indonésien. Je n’ai cité (avec des oublis) que les cinématographies qui avaient pignon sur rue à l’époque, qui avaient chacune son (ses) auteur(s) phare(s), comme Bergman en Suède, Rocha au Brésil, etc. Qu’en reste-t-il aujourd’hui ?

P.S. Ce soir j'ai vu un affreux péplum moraliste, Agora (réalisé en anglais par un Espagnol, signe des temps)

c'est amusant, dès que j'écris le moindre mot, il y a quelqu'un qui se connecte… Il y a des alertes spéciales ?

27.11.09

¡¡¡¡¡OhByJingo¡¡¡¡¡

beaucoup la flemme d'écrire ces derniers temps. Néanmoins quelques réflexions. Le cinéma américain me fait très peu vibrer à quelques exceptions. Pourquoi ? Dans l'ensemble parce qu'il est trop abstrait. Quand le héros de The Box arrive dans une bibliothèque où il y a des portes faites avec de l'eau, ça ne m'évoque rien, à part vaguement Stargate. Quand le méchant de GI Joe ressemble à une caricature de méchant de James Bond des années 1960, je ne capte pas. Pas plus que les tas de ferraille de Transformers. Dans Star Trek, j'adore le passage où le gosse en auto se fait poursuivre par un flic volant et freine pile devant un précipice, accompagné par Sabotage des Beastie Boys. Le reste, mouais. Ce que j'aime dans le cinéma américain c'est le faux ours de The Pleasure of being robbed. Ça fait plaisir de sentir qu'on n'a pas tiré la langue pour fabriquer une machine démente ou un effet spécial chiadé. Je crois que c'est le processus industriel qui me rebute. C'est pourquoi je ne crois pas à La Route, qui tente de décrire avec un luxe de moyens la balade mortelle de deux survivants dans un monde détruit *. Vingt millions de dollars pour filmer deux SDF dans la nature, c'est pas normal (c'est aussi pourquoi j'ai un faible pour Paranormal activity). Trop d'argent distrait le spectateur.

Je ne dis pas que le cinéma français soit meilleur. Il est quasiment plus pitoyable.


* il me revient soudain à l'esprit que ce film a déjà été fait dans les années 1970. Pour le coup, il était vraiment fauché. Ça s'appelait Glen and Randa, réalisé par Jim McBride — histoire d'un couple à la Adam et Eve dans un monde dévasté par la bombe H. Je ne m'en souviens pas trop bien, je crois que ça m'avait plu. Ça a peut-être inspiré le roman de Cormack McCarthy…


la renaissance de la comédie dite à l'italienne est en plein boum. Evidemment elle ne vient plus d'Italie car en Italie c'est mort. Comme d'autres industries, elle a été délocalisée en Roumanie. C'est de plus en plus évident. Voir deux films récents, tous deux délicieux. D'une part, La fille la plus heureuse du monde de Radu Jude ; d'autre part, Contes de l'âge d'or, film à sketches chapeauté par Christian Mungiu. Je conseille à tous les aspirants réalisateurs de comédie d'aller prendre des cours en Roumanie, où l'on transforme la pauvreté, la détresse, les souvenirs des années de plomb Ceausescu en petits joyaux humoristiques. Les Roumains sont les champions d'Europe, voire du monde en matière de satire (seul concurrent possible : le british In the loop). La fille la plus heureuse : cinglante bouffonnerie sur le milieu du cinéma (et plus) ; Contes de l'âge d'or : hilarante vision de la bêtise étatique et la mascarade permanente générée par le régime para-fasciste du Conducator (équivalent des mots Führer et Duce). On a eu notre dictateur aussi, Charles De Gaulle, mais c'était le plus cool de tous. Tout est relatif. J'ai été ravi de voir le nom d'Andra Chiriac (sic), l'assistante roumaine de mon film fantôme, au générique des Contes de l'âge d'or. Je me moquais d'elle et elle me critiquait (je pense qu'elle ne croyait pas à mon film). Mais je l'aimais bien. Je suis sûr qu'elle va vite grimper les échelons. On verra peut-être son premier film avant que le mien puisse sortir. Ça m'amuserait bien de l'interviewer.

25.11.09

chchchchchchchanges………………

(mon ordinateur a cramé)
“les deux religieuses s'étant assurées qu'il n'y avait personne qu'elles dans le jardin et qu'on ne pouvait les voir, allèrent rejoindre le jardinier. Celle qui avait commencé le propos s'approche de lui et l'éveille. Mazet se lève. La nonnette le prend par la main, et tout en le caressant, le mène droit à la petite cabane, où il la suit en riant et faisant le niais. Là, le drôle, sans se faire prier, satisfit les désirs de la pucelle avec assez d'adresse pour prévenir son embarras, sans pourtant se déceler. Celle-ci, satisfaite fit place à sa compagne. Mazet joua également bien son rôle avec le nouveau personnage, et comme on n'est ni honteux
ni timide avec ceux qu'on croit imbéciles, elles voulurent l'une et l'autre, avant de quitter le muet, éprouver par plusieurs reprises, s'il était bon cavalier, et elles en demeurèrent toutes deux convaincues”
Giovanni Boccaccio, Le Décaméron

quelle est la différence entre Mad men et [Desperate] Housewives me dis-je, Housewives fait vite dit moins son cinéma me dis-je est moins dans la valeur du vouloir dire, moins dans le pudding ou la pâtisserie, plus dans l'humilité et moins dans la culture, dans le regarde-moi etc, je ne parle pas de la valeur en tant que telle de telle ou telle”
blog Kühe in Halbtrauer
ça fait un bout de temps que je le pense, mais M. de Z. l'a écrit, lui

pour mémoire, mes réflexions sur Vincere, qui sort aujourd'hui (clic ®)

messe Jacno à l'église St Roch (et non St Rock). Total ennui. Je ne suis resté que 15 minutes à écouter les billevesées de Castelbajac (et Alleluia de Cohen, par ?, pff). Le pauvre Denis ne méritait pas une telle punition, mais une vraie teuf arrosée à la bière comme en 1978. Punk un jour, catho toujours. J'aurais dû m'en douter : il m'appelait "le pape"…

18.11.09

feu vert

k pour compenser le mauvais arrière-goût d'Accident, quelques mots rapides sur Les chats persans de Bahman Ghobadi, vu dans un état bizarre (petit problème aux yeux). Il m'a fait l'effet, au-delà de ses facilités/niaiseries, d'un bain de jouvence. Fimage/montage souvent n'importe quoi (ou alors tellement moderne que je n'en suis pas encore là), illustration trop systématique de chaque séquence musicale par un patchwork documentaire. Pourtant, à sa manière très bâclée, c'est une sorte d'équivalent impur, superficiel, de Millenium Mambo de Hou Hsiao Hsien. Les puristes vont s'indigner, mais je trouve que par comparaison Les chats persans donne un coup de vieux à MM de HHH, et le fait paraître presque académique (trop clean). Un certain je m'enfoutisme a parfois quelque chose de libérateur/jouissif. Après ce n'est pas un très grand film, mais c'est, avec le magique Lettre à la prison, incunable génial (de Marc Scialom), repêché des oubliettes de l'histoire, celui qui m'a remué le plus ces dernières semaines. L'antithèse absolue étant le bien nommé Cirque du freak (Assistant du vampire), avec John C.Reilly en mixte pitoyable de Régine et Billy Idol. Je n'ai pas vu les Twilight, mais j'ai du mal avec les vampires. Dans vampire, il y a pire… Je dis ça, mais deux de mes films préférés, Vam-pyr (que je rêve de voir en salle — je ne l'ai vu qu'en K7 ; je l'avais honteusement zappé dans le temps avec mes amis punks à la Cinémathèque ; on était entrés et sortis) et l'inoxydable Nosferatu, appartiennent à ce sous-genre

16.11.09

boum

dans la famille To, mauvaise pioche : Accident de Soi Cheang, produit par Johnnie To. Incompréhensible, invraisemblable, piètrement réalisé… Tellement absurde qu'on n'entre jamais dans le film. Si j'ai bien compris (pas sûr), ça raconte les malheurs d'un spécialiste de meurtres maquillés en accidents, qui lui-même voit des faux accidents partout et espionne tout le monde. Un sujet de comédie hélas pas du tout traité comme tel (d'ailleurs il n'y a aucun ton, aucun affect d'un bout à l'autre, à part quelques flashes-back idiots). Au début, on a l'impression que ça va ressembler à l'excellent Filatures de Yau Nai Hoi, également produit par To, mais ça s'effondre complètement. On est largué d'un bout à l'autre — comme le héros, qui croit en prime que sa femme morte dans un accident d'auto a elle aussi été assassinée. Le cinéaste montre sans cesse la montre cassée de la femme… Warum ? Sag warum…

“…Ce monarque fut enchanté d'apprendre qu'Alaciel vivait encore. Il l'envoya quérir, et la reçut avec une joie inexprimable. Cette princesse, qui avait eu successivement huit amants, et qui avait couché plus de mille fois avec eux, entra dans le lit du monarque comme pucelle, fit accroire à son époux qu'elle l'était véritablement, et vécut avec lui dans une longue et parfaite union. Aussi, dit-on communément que bouche baisée ne perd ni son coloris ni sa fraîcheur, et qu'elle se renouvelle comme la lune”.
Giovanni Boccaccio, Le Décaméron

15.11.09

ppppssssss=======


vraiment envie de voir Le vilain de Albert Dupontel, le seul punk du cinéma français (dont je ne connais qu'Enfermés dehors, qui avait de grands moments burlesques)

14.11.09

************STORY************

histoire de ma cinéphilie en 4 épisodes :
- 1970-1975 : cinéma d'auteur classique (Fellini, Murnau, Fassbinder, Renoir, etc.)
- 1975-1982 : cinéma américain récent et années 1950-60 (rejet du cinéma français)
- 1982-2002 : cinéma mondial récent
- 2002-2009 : cinéma mondial récent (suspicion à l'égard du cinéma français)

12.11.09

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k
moyennement convaincu par The Proposition, l'autre film de John Hillcoat, son western australien de 2005 écrit par Nick Cave (qui a mis la dose côté musique par la même occasion). C'est néanmoins infiniment supérieur à La Route (avec ses décombres numériques). The Proposition frôle aussi l'illustration (le cinéaste est tellement fasciné par sa reconstitution très travaillée qu'il oublie parfois ses acteurs), mais il a des qualités abstraites. Danny Huston en sadique poétique et John Hurt en poivrot cultivé sont un peu convenus, mais il y a quelques moments potables. Nick Cave n'est pas quelqu'un de très nuancé (comme scénariste), mais le schématisme a aussi son charme, parfois

11.11.09

ROUTE 2

k a force de voir Giannoli à la télé matraquer son pudding routier — ce matin il était sur France Inter, ça change, et son interviewer a parlé de film “chrétien sur la rédemption”, ce qui lui va comme un gant —, j'ai encore fait des recherches et trouvé plusieurs articles sur le personnage qui fait l'objet du film (dont l'article du Nouvel Obs qui aurait inspiré le réalisateur). J'ai aussi vu d'autres extraits du documentaire non diffusé de Karlin sur Philippe Berre (le vrai personnage). Il s'avère que celui-ci est moins un escroc qu'un mythomane, fasciné par les chantiers et les travaux publics (il aurait également donné des cours dans une école spécialisée sans être qualifié). Donc plus un imposteur pathologique qu'un arnaqueur vénal. Ce qui est à mon sens plus intéressant, mais aussi moins “chrétien”. Dans le fond ce n'est pas un escroc qui s'est soudain transformé en bon samaritain. C'est autre chose. Voilà ce que ce film réglé comme du papier à musique (à propos, sa musique symphonique est insupportable) a complètement loupé. En fait Berre est comme un petit garçon passionné par les machines, les grues, le terrassement, la construction. Apparemment il est très compétent sans avoir réellement suivi un cursus professionnel. Il a simplement abordé une profession à rebours, en dépit du bon sens. C'est ce que le film néglige, faisant de Miller un bluffeur incapable ne maîtrisant pas son sujet, laissant les pros prendre toutes les initiatives. Si le vrai personnage a pu entraîner les gens c'est précisément parce qu'il était très doué et qu'il connaissait son sujet mieux que ses interlocuteurs. Quand la réalité est plus belle que la légende, imprimez la réalité !

9.11.09

hk

k d'après ce que j'ai lu, le dernier Harmony Korine, Trash Humpers, tourné en VHS pourrie, ressemble à une suite de Gummo, son premier et meilleur film
PS : une sorte d'extrait ou de bande annonce du film (clic h)


…ssss$$$$$$ssss…

k un documentaire qui dénonce l’horreur du complexe agro-alimentaire américain (Food Inc.) m’a fait repenser au dernier Michael Moore. Ce qu’ils stigmatisent tous deux à leur manière pataude ou trop illustrative (préférable à rien du tout) c’est le capitalisme et ses conséquences. Deux exemples plus ou moins connus, mais qu’il convient de rappeler, justifient à eux seuls le film de Moore : la prison privée pour ados, créée par des businessmen qui graissent la patte à des magistrats pour la remplir coûte que coûte (des enfants sont enfermés pendant des mois pour avoir proféré une insulte) ; ou les firmes célèbres (banques, etc.) qui souscrivent des assurances sur la vie de leurs employés (à leur insu), pour toucher le pactole lorsqu’ils décèdent (de préférence jeunes). Ce qui m’a plu chez Moore, c’est qu’il prononce explicitement ces mots : “le capitalisme c’est le mal”. Le hic c’est qu’il fait aussi dire ça à deux prêtres, comme si le clergé était la référence suprême en matière de morale. Autrement dit, l’antidote au capitalisme serait la religion, modèle d’altruisme ! De plus cela infère une amusante connivence entre satanisme et multinationales. En parlant de Satan, le film auquel je repense le plus en ce moment, c’est Paranormal activity, que je trouve décidément fort bien réalisé, malgré ses apparences frustes. J’adore le passage où l’héroïne, possédée, passe plusieurs heures debout, immobile, devant son lit, à regarder son petit copain (on le sait grâce au flash forward, principal gimmick du film). Apparemment, ça se termine exactement comme Rec 2. Mais depuis, j’ai appris que PA avait trois fins différentes et que malheureusement on avait choisi pour la France la plus sobre, qui n’est pas forcément la meilleure, si je me fie à ce qu’on a raconté des deux autres (l’une presque identique, l’autre avec un important subplot). On verra ça dans le DVD je présume…

7.11.09

- -origine-de-quoi- -

k dans la série le french navet consensuel de la semaine (prochaine) j'ai nommé A l'origine de Xavier Giannoli, sur “l'histoire vraie d'un petit escroc qui fit construire un tronçon de route avec l'intention première de s'enrichir, mais finit par redonner l'espoir à toute une région en faisant travailler des chômeurs”… Réveillez-moi, je dors déjà ! Tellement bidon et putassier que je ne sais pas par quel bout prendre cette… Léger détail qui en dit long sur la niaiserie de ce mélo social : la love story entre le mytho minable et la mairesse du coin. Evidemment, comme c'est joué par François Cluzet et Emmanuelle Devos, ça passe. Mais c'est l'adjuvant romanesque inévitable figurant dans le cahier des charges d'une diffusion sur France 2 ou TF1 à 20h30. Tout est à l'avenant. J'ai vu un extrait d'interview du vrai escroc du fait divers [qui entre parenthèses ne s'est pas déroulé dans la région (pittoresque) du Nord, mais dans la Sarthe]. Il n'a rien du joli cœur Cluzet ; c'est un mec plutôt costaud, bon vivant. Déjà là ça coince. Ensuite, d'après son récit, la route construite n'avait pas le côté Disneyland du film — ce côté mise en abyme du cinéma, avec des tonnes de machines et des projos dans tous les sens pour faire joli. Bref, encore une fois, la souris réalité accouche d'une montagne cinéma… Le Nord et les chômeurs ont bon dos, ça fait pleurnicher dans les chaumières des bourgeois hypocrites. L'alibi politiquement correct qui fait déborder le vase ou plutôt la vase… En fait, on rejoint exactement ma réflexion sur les fictions brodant sur des événements déjà vus dans des documentaires. Je me suis consolé hier soir avec un très beau documentaire (qui sort en salle), Himalaya, le chemin du ciel, de Marianne Chaud, sur des moinillons bouddhistes du Sanskar ; film impeccable qui fait honte à ces fictions infantiles. Je me doute bien que personne n'en parlera (ou alors en quelques lignes) et on ne risque pas de voir des moines bouddhistes faire la promo dans un talk-show en prime-time. Si je ne peux pas écrire sur ce film dans la presse, j'y reviendrai ici

6.11.09

!!!!----!!!!

k on annonce une biopic d'Eichmann ! PITIÉ ! Vu la bande annonce (mascarade honteuse). On ne me forcera pas à voir le film. C'est comme pour Woodstock : pourquoi une fiction (naze-i) alors qu'il existe un documentaire de référence absolument parfait ? A bas les biopics (Bientôt Gainsbourg !)

5.11.09

ps

k pendant que les Occidentaux (surtout les Américains) paranoïent à fond les manettes, le "troisième monde", plus pragmatique, est un peu plus lucide : “il faut être aveugle pour ne pas voir que les gens vivent bien mieux aujourd'hui qu'il y a vingt ou trente ans" (propos d'un cinéaste chilien). C'est un peu la réflexion que je me suis faite à propos de la Roumanie, entrevue aujourd'hui dans un film tourné dans la rue à Bucarest. J'ai été étonné de la modernisation du pays depuis que j'y suis allé il y a environ 15 ans

rrrrrrrrrrrrrec3```````


k
moi qui disait qu'on s'était lassé des caméras subjectives, on dirait que je suis le seul puisque voilà Paranormal activity, film d'angoisse pseudo-amateur, un Projet Blair Witch tourné dans une maison sur le même principe. Ça fonctionne assez bien, mais dans le fond ce n'est qu'une version synthétique de Rec 2 — donc de bien meilleur goût mais moins effrayant aussi, avouons le. Je ne pense rien de spécial de Paranormal…, mais j'aurai toujours un faible pour les minimalistes, enfin les vrais… Je n'en dirai pas autant du marketing ringard (pléonasme ?) autour du film, qui tente de récupérer les jeunes à tout prix (voir la bande-annonce décourageante). On essaie évidemment d'attirer les fans de Blair Witch, qui était tout de même un cran au-dessus.
Au départ j'ai confondu Paranormal activity avec un autre film dont j'avais entendu parler, a priori plus alléchant. Il joue aussi avec le pseudo-documentaire, mais il traite d'enlèvements par des aliens en Alaska. J'ai retrouvé le titre : The Fourth Kind. Il ne semble pas programmé en France. Mais ce n'est sans doute qu'un sous X-Files (bande-annonce clic
h)

4.11.09

Blllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllll

k pas mal dormi à L'assistant du vampire (Cirque du freak) (sic). Ce qu'il y avait de mieux à faire, je pense. A part ça j'ai cassé une pièce de la roue de mon vélo avec un coup de marteau mal placé. Enervant. J'ai l'intention de créer deux autres blogs, dont je parlerai en temps voulu. Bon, le travail m'appelle
k détail en passant : le fait que les effets spéciaux qui se banalisent à l'infini tuent à petit feu la croyance dans le cinéma. Evidemment quand ils ne sont pas trop visibles, c'est acceptable — de l'ordre de la retouche — (et encore c'est à discuter, dangereux). Mais ils peuvent distraire, distraire du film qu'on regarde. Exemple : l'effacement d'une partie du visage de Frank Langella dans The Box. Désolé, ça ne produit aucune impression, ça a l'air factice, impossible. Le genre de trucs qui n'aident pas à adhérer au film, et qui ne servent à rien. Je sais, on parlera d'effet-miroir avec le pied de Cameron. Mais c'est tout de même du pipeau. Nous entrons dans le monde de l'illustration

3.11.09

^^^^H. E. (suite)^^^

k la folie. J'ai pris une sorte de médicament, je suis dans un état second. Néanmoins je voudrais revenir sur cette histoire de happy-end. Eh oui, c'est peut-être devenu une obsession, mais aujourd'hui j'ai été choqué par l'emploi qu'on a fait de la fin heureuse dans La route, version film du célèbre roman de McCarthy. Mais d'abord il y a la déception de voir que John Hillcoat, le réalisateur du cinglant Ghosts of the Civil Dead, dont on n'avait plus rien vu depuis (c'est à dire il y à vingt ans), est devenu un faiseur de chromo. Chromo sombre et fuligineux, certes, mais chromo tout de même. J'attends de voir son précédent film, The Proposition, un western, qui sort à une semaine de distance (avant ou après). Je n'ai pas lu le roman La route (je ne lis jamais de livres récents), mais peu importe. L'ensemble du film, sur quelques SDF hargneux ou sur leurs gardes qui survivent sur une planète détruite, est uniformément noir et chaotique. Mais, chose incroyable, la fin semble pompée sur La petite maison dans la prairie ou Blanche-Neige. Rien de plus absurde qu'une happy-end plutôt optimiste greffée sur une histoire apocalyptique. Dans le contexte, c'est presque obscène. On aurait largement préféré une fin ouverte qui n'annule pas d'une certaine manière tout ce qui a précédé

2.11.09

••••••cui•••-•••cui••••••

k a priori et en théorie, on a toujours envie que tout finisse bien. Mais si on n’est en principe pas maso — en principe seulement — dans sa propre vie, il est de moins en moins évident qu’on ait envie de happy-end au cinéma. Quelques indices nous montrent qu’il est peut-être plus jouissif, voire plus moderne, que les films s’achèvent en Bérézina. Exemples parmi tant d’autres qui me viennent tout de suite à l’esprit : 500 jours ensemble, néo-comédie romantique branchée (et inconsistante), ou Les herbes folles de Resnais au final époustouflant. Ce qui nous ravit dans ces films, c’est d’un côté que le garçon n’épouse pas la fille (craquante), et de l’autre que la love story bancale entre deux personnes plus toutes jeunes s’achève par une autodestruction joyeuse. Moralité : il est devenu plus électrisant que tout ne rentre pas dans l’ordre. Le malheur devient un piment indispensable du récit. Autre exemple encore plus clair : The Box de Richard Kelly (qui avait certes déjà commencé très fort sur ce mode avec Donnie Darko), où le ver est dans la pomme depuis le début. En faisant à l'héroïne une offre qu'elle ne peut humainement pas refuser, on parodie la Genèse où Eve mange la pomme du savoir, qui la fait chasser du Paradis avec Adam. Ainsi, on en revient à ce grand livre de référence de notre civilisation, qui dit que tout est pourri depuis le commencement, et qu’on ne pourra atteindre le nirvana et connaître le happy-end que lorsqu'on aura été flingué
P.S. : on dirait que Yang Ik-June, cinéaste/acteur qui pourrait être l'équivalent coréen de Kitano, a lu ce blog puisque pour son film Breathless (genre cri primal à la limite de l'articulation), il a tourné un faux happy-end qu'il a entrelardé avec la vraie fin, dramatico-hystérique. Faut-il être vicieux !

1.11.09

.PEUTITEU.ANONSS.

quelqu'un aurait il en sa possession un DVD du film Beluga de Jean-Marc Fabre ? Simple curiosité de ma part. Si on peut me le prêter, je le rendrai sans faute. SVP laisser un message sur mon mail ou sur mon blog bis (clic h). Merci

// blog II

sur mon blog annexe, la version très réduite d'un ancien entretien avec Georges Franju (disparu en 1987). Sans nul doute mon premier entretien avec un cinéaste. J'enrage de ne pas avoir retrouvé l'enregistrement, ni la version in extenso. Peut-être un jour. Par la même occasion j'avais photographié le bougre dans son jardin de Saint-Cloud, impeccablement mis, costard-cravate avec une splendide chemise rouge (hélas c'était du noir et blanc). Je poste pour l'instant une photo de photo, en attendant de scanner l'original (clic ®)
P.S. Un jour je taperai au hasard sur mon clavier pour voir combien de pékins accourent dès que j'ai "posté" quelque chose. Ça me fait penser aux pigeons à l'affût des moindres miettes qui tombent du sandwich d'un quidam assis sur un banc public. Tout ce que j'écris n'est pas forcément intéressant ni signifiant, ni même assez débile pour qu'on puisse systématiquement se tordre de rire. En ce moment, je ne suis pas spécialement disposé à écrire quoi que ce soit. C'est aussi l'intérêt d'un blog, de ne répondre à aucune nécessité, à aucun mouvement autre que le simple caprice