1.9.09

--sou--viens (6)


k pour rebondir sur cette idée d'auteurisme modéré et raisonné, je pourrais très bien prendre l'exemple de Samuel Fuller, dont certains films m'ont fortement marqué (Shock corridor, Les bas-fonds new-yorkais, Le port de la drogue), d'autres passablement ennuyé (Baïonnette au canon), d'autres restent tangents dans ma mémoire et à revoir (La maison de bambou, 40 tueurs, The Big Red One), d'autres encore ne m'ont pas laissé un grand souvenir (Les maraudeurs attaquent, Le jugement des flèches). Evidemment il y a aussi ceux que je n'ai pas vus, qui ne comptent pas.
Tout ceci pour dire que j'ai rencontré jadis le grand Sam. Il était petit en taille, mais il compensait une complexion presque malingre par un bagoût insensé et des
cigares impressionnants. J'ai assisté au tournage de quelques scènes de son seul film français, Les voleurs de la nuit (avec Véronique Jannot), qui n'est évidemment pas son chef d'œuvre… Le plus formidable c'était la tchache du bonhomme, qui débitait ses projets de films avec une voix de stentor, tout en rallumant son cigare avec une grosse boîte d'allumettes. Il avait 70 ans, mais c'était une pile électrique. A l'époque il voulait tourner encore quatre films à Paris, essentiellement des thrillers, mais aussi une vie de Balzac (!). Evidemment il ne fit rien de cela et n'a réalisé qu'un autre film, au Portugal. Un pur bateleur…

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