29.4.10

au fait

vu hier en DVD un film suédois auquel je repense encore : Adieu Falkenberg. Sans doute arty, mais je m'en fous. C'est du Gus Van Sant tel qu'il devrait être. Un film entêtant

je remercie William Burroughs de m'avoir donné envie de lire Carlos Castaneda —> j'ai tout lu il y a une dizaine d'années

top 10

Très amusant, sur un site américain (je suppose), dailytop10.net, on fait la liste des “10 films les plus ennuyeux de tous les temps” (sic). Mais au lieu de citer Straub, Duras ou Hanoun, il n'y a quasiment que des films hollywoodien assez récents :

  1. Le chacal (remake de Michael Caton-Jones). Pas vu, mais c’est plaisant qu’il soit considéré comme le plus rasoir, vu que c’est un film d’action avec Bruce Willis
  2. La rumeur court… Jamais entendu parler. Mais c’est avec Jennifer Aniston, alors…
  3. Le règne du feu : histoire abracadabrante de dragons signé par le principal réalisateur des X-Files
  4. Trois couleurs : bleu. Je souscris pleinement. Autant certains des films polonais de Kieslowski m’ont bluffé, autant cette série aseptisée, produite par MK2 m’a déçu. Et puis il y a Binoche, qui a une grande faculté plombante. Je n’ai jamais su expliquer pourquoi, mais j’ai toujours l’impression qu’elle attire (provoque ?) l’ennui.
  5. Lost in translation : là, pas d’accord. Ce film n’est pas grand chose, mais il a un petit charme. Et puis il y a Bill Murray, pour lequel j’ai un faible depuis longtemps (le contraire de Binoche)
  6. Le patient anglais : d’accord à 100%. En plus il y a (encore) Binoche. Je dois avouer que je suis sorti avant la fin. Du sous David Lean politiquement correct
  7. Garfield. Adaptation de la BD sur un chat paresseux et jouisseur. Je n’en garde pas un grand souvenir. Même pas de m’être ennuyé
  8. Postman de et avec Kevin Costner. Pas vu, mais ça ne dit rien qui vaille. Voilà un acteur qui a quasiment disparu de la circulation (il est aussi dans Rumor has it…)
  9. Retour à Cold Mountain. Tiens, encore le réalisateur du Patient anglais, Anthony Minghella. Cette fresque sur la Guerre de Sécession a un fait un bide. Minghella ne s’en est pas remis. Il est mort. Pour ma part, ça m’a moins barbé que Le patient, mais bon, à part la scène de bataille du début (formidable), c’est sûr que ça patauge
  10. La ligne rouge. Je n’irai pas jusque là, mais Malick est tout de même très surestimé. C’est un grand bluffeur, grandiloquent, pompeux limite pompier, qui mélange les insectes et les hommes, qui accumule les effets pseudo artistiques, pour au bout du compte aligner les mêmes poncifs que tout le monde

gb

“Les femmes coquettes et frivoles estiment les jeunes gens meilleurs chevaucheurs, parce qu'ils font plus de chemin en un jour que ceux d'un âge plus avancé : j'avoue qu'ils sont plus ardents ; mais en revanche, les hommes du moyen âge, plus expérimentés, connaissent mieux les endroits chatouilleux, et l'on doit préférer le bon et le solide au brillant de peu de durée. Le grand trot fatigue, quelque jeune qu'on soit : mais le petit pas fait arriver au logis, quoique un peu tard, sans la moindre lassitude. La plupart des femmes se laissent prendre aux apparences sans considérer que les apparences sont trompeuses. Elles ne voient pas que les jeunes gens ne se contentent pas d'une maîtresse, et que leur grande vivacité doit les rendre naturellement changeants : tu en as fait toi-même l'expérience. Ils désirent jouir de presque toutes les femmes qu'ils rencontrent et s'imaginent que les caresses qu'on leur fait sont un tribut qu'on leur doit. De là vient leur peu de reconnaissance. Aussi font-ils consister leur gloire à publier les faveurs qu'ils ont reçues.”
Giovanni Boccaccio, Le Décaméron


27.4.10

cc

le genre de cover qu'on aimerait entendre à la Nouvelle Star : clic“These boots are made for walking" par Crispin Glover. Un acteur qui accumule les expériences audacieuses — je ne parle pas du Burton

40

quarante pigeons, voire plus, à la projection d'un film bulgare sans rime ni raison (The world is big) à laquelle je viens d'assister — j'en reviens, en vélo, pff. Evidemment si on veut des bons sentiments à la pelle, des flash-backs mordorés, des villages touristiques, on ne sera pas déçu

2

deux pékins à la première projection de presse de mon maudit film maudit ce matin. Lol. Les quelques journalistes qui lisent ce blog et n'ont pas été contactés peuvent s'adresser au producteur : bernard.cerf@gmail.com
Comme je le disais je me positionne exactement à l'opposé d'Avatar, sur tous les plans, financier, technique, esthétique, idéologique. 99,9% (évidemment c'est plus) de ces moutons ne peuvent évidemment (normalement) pas s'intéresser à Crime. Je serais fort marri qu'un critique fortiche parvienne à montrer une convergence entre les deux films. Pour moi, Avatar condense toute l'horreur et le mensonge du monde actuel. Ce n'est pas un film honnête. Le mien, lui, condense toute la perplexité et l'indécision que génère ce même monde de jouisseurs de 3D multicolore.
P.S. Cela dit, je me sers d'Avatar comme d'un bouc émissaire personnel, parce que c'est plus pratique. Ce n'est évidemment pas la pire chose qu'on puisse voir. Ce que je déplore et réprouve c'est avant tout cette tendance croissante de la critique à voler au secours du succès. On en arrive au paradoxe que les films figurant dans les Top 10 annuels des critiques, sont souvent les mêmes que ceux qui sont primés aux Césars (voire aux Oscars : cf. Démineurs). Idem pour les succès public. Les plus gros succès Titanic et Avatar ont également une incroyable cote critique. (On se croirait dans les pays de l'Est d'antan : Big Brother is watching you). Heureusement que les critiques culinaires ne portent pas aux nues les MacDo. A quoi sert la critique quand elle valorise des œuvres archi-consensuelles ? Elle ne fait que légitimer le commerce. Evidemment je généralise. Mais c'est une tendance, une mauvaise tendance. Je ne dis pas que je suis irréprochable. Moi aussi j'ai des côtés très grand public. Mais je ne le claironne pas, au moins

23.4.10

village/people

la ringardise macho dans toute sa splendeur, Stallone et une brochette de has-been comme lui (y compris le gouverneur Schwarzie, en vacances) jouent les papys mercenaires qui dégomment les vilains bronzés en Amérique du Sud. Je ne comprends pas qu'il y en ait encore qui marchent dans ce genre de combine beauf, pour ne pas dire pire (faf)

22.4.10

Ça

encore un mélo irlandais qui, comme le gentil Once, pourrait me faire craquer. La bande annonce de Kisses de Lance Daly me donne l'impression que je vais encore me faire avoir par une bluette pseudo-sociale. A suivre

21.4.10

a

je ne sais pas d'où ça sort —> clic . Le clip de la chanson Demon Narrator du groupe Country Death, utilisant des images du film inconnu My Demon Lover (1987) d'un certain Charlie Loventhal. (Rien à voir avec Assayas.) En tout cas la conjonction de la musique, merveilleuse, quelque part entre Arcade Fire et Will Oldham, et des images, fantastique cheap et génialement inventif, ludique, m'a presque rappelé certains films de Kenneth Anger, qui a toujours été pour moi un grand pionnier du clip (ce qui est certes réducteur)
je viens de voir la bande annonce d'un film intitulé Great directors, signé par une nommée Angela Ismailos, qui a interviewé une ribambelle de cinéastes célèbres ou oubliés. Ça m'a fait comprendre une chose : les artistes sont des guignols patauds. Voir ces réalisateurs imbus d'eux-même, confortés dans leur fatuité, presque contraints à dire ces phrases creuses

20.4.10

KN


survolé les sélections cannoises. Je vois pas le Gallo. En (très) gros, la sélection officielle est un ramassis d'auteurs attendus (pas tous mauvais évidemment). Quant à la Quinzaine et la Semaine, elles étonnent par leur absence de noms connus, à part l'Argentin Diego Lerman (Quinzaine) et le Français Civeyrac (Quinzaine). Tant mieux ou tant pis, mais au moins il y a du suspense. Les choix du nouveau délégué de la Quinzaine, Frédéric Boyer (patron de la célèbre Vidéosphère, meilleur vidéo-club parisien), que j'ai connu jadis et qui m'a toujours frappé par ses avis (très paradoxaux), passeront ou casseront. C'est selon. Evidemment moi, je suis ça de très loin car je ne vais jamais à Cannes. Heureusement

feuilleton (suite)

tiens, la bande-annonce/teaser de C. est en ligne. C'est assez sombre, très court, il y a une pub horrible avant, mais c'est enfin visible : clic

18.4.10

au galop

on annonce ça et là le nouveau film de (et avec) Vincent Gallo, Promises written in water, pour le festival de Cannes (Quinzaine ?). Noir et blanc et 16 mm. Goujat, il me copie, Vinnie… Apparemment il y aurait une mannequin qui jouerait une femme malade. En regardant la filmo de Gallo, je m'aperçois que les 3/4 de ce qu'il tourne comme acteur sont des œuvres archi-indépendantes qu'on ne voit jamais en France. Je n'en conclus rien, je constate

16.4.10

etc.

je dois être certainement très soûlant avec mon film, mais je n'ai pas un film qui sort tous les ans. C'est peut-être bien le premier et le dernier. En tout cas, je suis extrêmement satisfait de me situer en dehors de tous les radars, d'éviter tous les plans marketing de la terre. Le producteur a confectionné une sorte de teaser, qui n'est même pas en ligne pour des raisons qui m'échappent. Je pense que ceux qui voudront trouver une version pirate (sur le net ou ailleurs) de Crime devront s'accrocher. C'est le genre de film que personne n'a envie de pirater. En fait, c'est aussi le genre de film qui voudrait bien être piraté.
Cela dit, j'ai plusieurs autres projets (dont j'ai déjà vaguement parlé) que pour des raisons x ou y je ne peux toujours pas réaliser. A cela se greffent d'autres projets encore plus nébuleux. Résumons nous : 1. un film totalement improvisé dans la neige. 2. une sorte de film noir tourné à Agadir (Maroc). 4. un documentaire tourné à New York et nourri de mes souvenirs en voix off. 5. une adaptation d'un roman gothique du XIXe siècle. (6. sans parler d'un scénario fantastique écrit il y a vingt ans, que je pourrais remettre sur le tapis)
Le plus avancé sur le plan de l'écriture est le marocain, mais je n'ai même pas les moyens de me payer des repérages sur place. Celui que j'ai le plus envie de faire actuellement est le gothique. Mais, comme l'existence précède l'essence, l'intention précède le sujet. Je le sens ce film, mais je ne pourrais pas le décrire

9-06-10 (2)

15.4.10

9-06-10

-O

party's over

14.4.10

(o)

attention les yeux

10.4.10

fl

Flash delirium de MGMT sent le tube à plein nez. Le clip (moins bien que la chanson) m'a fait comprendre à quel point le style "emo-fantastique" développé (par exemple) par Richard Kelly est quelque chose de facile et de "pointless". Une sorte de surréalisme ordinaire pour ne pas dire domestique, qui prend le contrepoint des conventions sociales et de l'ordre établi pour faire arty. Je ne sais pas si je mettrais tout le fantastique actuel dans ce même sac, mais je crois beaucoup plus au fantastique discret et élémentaire (et cheap), comme celui de Loft de Kurosawa. On aime trop les jouets (ceci ne s'applique pas à la photo ci-dessous)------ j'ajouterai que le fantastique est un état d'esprit (une humeur), mais pas forcément une manifestation. Kafka est fantastique, George Lucas ne l'est pas-------

27-07-10

©

puisqu'on est dans les affiches de film… sortie le 9 juin à l'Entrepôt
(normalement les lettres du bas sont rouges)

9.4.10

dd"dd'

une sorte de version barjo de La clinique de la forêt noire intitulée The human centipede sort aux Etats Unis. On ne sait pas si c'est du lard ou du cochon, de la série B ou Z, mais ça intrigue un max. Deux Américaines perdues en Allemagne débarquent chez un chirurgien dément qui veut construire une chimère en greffant les corps de trois humains entre eux. C'est écrit et réalisé par un nouveau provocateur hollandais, Tom Six. D'après les forums d'IMDB, ses précédents films néerlandais étaient mal perçus, considérés comme grossiers. Mais la BA de The human centipede est assez crédible. Le genre de film que je regarde en me cachant les yeux avec les mains mais en écartant les doigts. Il y a peut-être au fond de ce “flick" une sorte de parabole sur les expériences nazies. Pure hypothèse. P.S. Réflexion faite, cela doit être une farce scatologique très poussée
la concurrence (ne) sera (pas) rude. Je ne sais plus par quel hasard, j'ai vu la bande annonce de la comédie pouètpouèt Les meilleurs amis, avec Marc Lavoine et PEF, qui sort le 9 juin (comme mon film). Autant dire que que ces gens ne boxent pas dans la même catégorie que moi. Ceux qui iront voir cette farce ne pourront pas aller voir mon film (et vice versa). Je leur interdis. Ça me fait penser que mon producteur n'a toujours pas mis en ligne le teaser de Crime — qui n'apprend rien sur le film, j'en suis désolé. Mais c'est un peu le principe du truc.
P.S. Cela dit je ne suis pas contre la comédie, ni même contre une certaine vulgarité
je viens de m'apercevoir que Bob Dylan a composé la BO de My own love song d'Olivier Dahan. D'ailleurs il est crédité en gros sur l'affiche, à égalité avec le réalisateur. Au vu de la bande annonce ça me semble gravement savonneux (soapy) et plein de bons sentiments insupportablement racoleurs. Le film est faussement américain car produit par le frenchy Alain Goldman (Légende Productions) dont les mauvaises langues disent qu'il n'a financé que des horreurs (erreurs). Il a été sauvé par un succès commercial (La môme) suivi par un autre (La rafle). Que des trucs qu'effectivement j'évite à tout prix
P.S. je parle de ça surtout parce que je viens de me redécouvrir un chouïa de nostalgie coupable pour les deux albums de Robert Zimmerman que je possédais dans le temps : John Wesley Harding et New Morning. Il faut que je les rachète… Aussi incongru ou déplacé que cela puisse paraître, l'écoute de ces disques est restée irrémédiablement associée pour moi à la lecture des romans J'ai lu à couverture rouge de T. Lobsang Rampa, ce faux moine tibétain qui s'élevait du sol pour un oui ou pour un nom

8.4.10

))))°((((

j'ai failli parler d'un peu tout, d'un documentaire sur la folie des insectes (particulièrement des lucanes) au Japon — Beetle Queen Conquers Tokyo —, d'un autre sur le "plus mauvais film jamais tourné” (il y a beaucoup de prétendants au titre), qui serait Troll 2 de Claudio Fragasso — Best Worst Movie —, et du remake yankee du Dîner de cons avec Steve Carell, rebaptisé Dinner for schmucks (qui a tout de la fausse bonne idée). Et puis non…
le problème de Gardiens de l'ordre, outre son côté frime (immeubles de verre et discothèques), c'est son invraisemblance chronique. Tout y est fondé sur un bluff insensé (= enfantin ?). La séquence pas possible où le flic met tout un barnum (avec fumigènes, etc.) dans son commissariat pour aller piquer du fric dans le coffre. Ou même le simple fait qu'il pique les clés d'un appart mis sous scellés, s'approprie la bagnole du propriétaire et mette les pieds sous la table pour recevoir les huiles du gangstérisme d'égal à égal. Quand je vois ça j'ai presque honte (pour eux) car on n'y croit pas pas un quart de milliseconde. Arrêtez de jouer au thriller américain, vous vous faites du mal, et surtout vous nous rendez ridicule à l'international. Relisez La princesse de Clèves. Lol

7.4.10

on se lève tous pour Daniel

tiens, je découvre que le documentaire sur Daniel Johnston, The Devil and Daniel Johnston, sort en salle aujourd'hui (en catimini). Pourquoi nous avait-on caché ça ? En tout cas, je le conseille chaleureusement à mes trois lecteurs et demi. Daniel Johnston est un phénomène unique, un dingo chantant follement attachant au parcours incroyable, un précipité d'humanité souffrante et belle. Fiche du film ici : clic

6.4.10

*--€--*

première remarque : théoriquement, les Coréens sont des continentaux (quoique la Corée soit quasiment une presqu'ïle), séparés des Japonais par la mer alors que les Chinois sont leurs voisins. Pourtant ils ressemblent plus (physiquement) aux Nippons. Ils ont les mêmes attitudes, le même mode de vie. Les Coréens sont des versions triviales et rigolardes des Japonais.
deuxième remarque : lors de la projection du dernier film de Hong Sang-soo, Les femmes de mes amis, je m'étonnai du fait qu'une personne soit sortie de la salle pendant le film. Remarque non pas anecdotique, mais exprimant mon rapport au film.
troisième remarque : je ne sais pas si j'aime vraiment les films de HSS, leur mélange de dérision et de malaise, leur côté obsessionnel et désinvolte à la fois. Mais une chose est sûre : je ne peux pas me détacher de l'écran une fois qu'un de ses films a commencé. Pourtant a priori je suis plutôt rebuté par le cinéma psychologico-intimisto-amoureux. Il m'a toujours un peu gêné (parce qu'il me rappelle des mauvais souvenirs personnels ; je déteste par dessus-tout les films qui ressemblent à ma propre vie). Cassavetes me hérisse souvent (pas toujours) à cause de son hystérie. Pialat idem. Doillon idem. Chez Eustache ça passe mieux (et encore). Hong Sang-Soo est plus proche de Rohmer, naturellement, mais sur un mode moins ampoulé et précieux. Chez Rohmer il y a toujours quelque chose du classique, du prof de lettres (on ne parle pas de marivaudage pour rien). C'est à dire qu'il y a de l'élégance et de l'arabesque dans ses films. La forme narrative, discursive, prime le fond, l'essence. Hong Sang-soo est plus pragmatique. Il a autant d'humour que Rohmer et ses personnages papillonnent autant, mais il n'y a pas de réflexion artistique intense chez lui. Chez Rohmer si. Pour Hong Sang-soo, l'éternel questionnement est d'ordre égocentrique. Il se moque de lui-même ou des personnages qui le représentent, tout en se demandant presque avec émerveillement comment il a pu se comporter (souvent avec les femmes) d'une façon aussi désastreuse. Mais ce qui me plaît le plus c'est son côté terre-à-terre, décontracté, laid-back, matérialiste et fier de l'être (de toute façon, pour moi, être matérialiste n'est pas un défaut)
quatrième remarque : le cinéma de HSS me semble avoir beaucoup changé depuis ses débuts. Autrefois, si je me souviens bien, il avait quelque chose de beaucoup plus elliptique et déconstruit (parfois presque opaque). Maintenant il est proche de la ligne claire. Il a atteint une sorte de palier classique. Je ne le déplore nullement. J'apprécie autant les œuvres du début que les nouvelles. Simplement je les apprécie pour des raisons différentes. Si je devais douter de certaines ce serait de celles du milieu ; les films de transition. Mais encore faudrait-il que je les revoie pour me prononcer (de plus j'ai dû en louper deux ou trois)

2.4.10

ààààààààààààààààààààààààà


palme d'or de l'affiche immonde. On suppose que le film est au diapason. Je n'irai pas vérifier

1.4.10

de tout

un certain buzz se précise autour de mon film. Mais je ne me fais pas d'illusion. Ça va se calmer dès que les gens l'auront vu. Les gens vont au cinéma pour trouver des réponses, pour être "émus”, transportés, confortés, remués. Mon film est ailleurs, du côté de l'énigme, du questionnement, de l'incongruité, de l'inconfort. Il ne répond à rien, ne résout rien, et met le réel en équation sur un mode un peu goguenard
nous sommes déjà en avril et je peine à trouver des meilleurs films de l'année. Deux déjà sont pressentis : La pivellina et The rebirth. Certains sont possibles, mais ne devraient pas passer la rampe : Amer est un objet splendide, mais je n'ai pas été pris — si je dois regarder un film uniquement comme un tableau ou un objet d'art, ça ne me suffit pas — ; L'absence (dont j'ai rencontré le réalisateur aujourd'hui) me plaît beaucoup pour son évanescence (et celle de sa comédienne principale, Cécile Coustillac), mais j'aurais aimé quelque chose de plus radical quelque part (où ?) ; Domaine me plaît pas mal aussi, mais j'hésite encore (assez snob quand même) ; Lenny & the kids (Go get some rosemary) des Safdie est charmant, mais je l'ai trouvé un peu trop éclaté, décousu par rapport à The pleasure of being robbed, dont la linéarité, le principe causal, m'avaient emballé (et puis je préfère un film enfantin à un film sur des enfants). Il y a aussi le Philippin Lola, que j'ai tendance à admirer plus que je ne l'adore. J'ai beaucoup aimé le regarder, mais de là à m'en souvenir avec émotion dans deux ans, il y a un monde. A suivre