17.8.09

P. S.

k je ne sais pas ce que j'ai aujourd'hui, mais je suis en verve. Pourtant j'ai aussi écrit des articles…
Je viens de regarder la fin du premier épisode de Mad Men, qui confirme hélas ma mauvaise impression. Ce n'est pas du théâtre mais de la telenovela feutrée, du soap de bon goût… Quand le héros trouve un slogan pour les Lucky Strike ("It's toasted !"), il semble trouver ça génial et ses collègues aussi, mais on n'arrive pas à comprendre "what the fuss this is all about". "It's toasted" signifie "c'est grillé". C'était le slogan réel de Lucky Strike, mais bon, ça ne fait pas de Don Draper un Mallarmé ou un Char de la réclame. J'ai commencé le deuxième épisode, qui semble aussi barbant que le deuxième. On ne comprend même pas comment ce mec qui a l'air aussi sérieux tendance neurasthénique (tout en adorant manifestement sa voix dont il joue comme un saxophone) peut avoir une maîtresse…
En fait, je ne voulais même pas parler de ça, mais plutôt des bribes de Psychose que j'ai aperçues l'autre jour à la télé. Ça a fait remonter Hitchcock en flèche dans mon estime. Non seulement la musique du passage que j'ai vu était sublissime (Hollywood a eu un musicien du calibre de Schönberg, Bernard Herrmann), mais le passage en lui-même m'a époustouflé. On y voit Perkins nettoyer le sang après le crime. Aucune parole, gestes précis, méthodiques, justes, crédibles, élégants. Perkins d'une parfaite froideur lucide. Je me rends compte que j'avais oublié Psychose (que je classais pourtant parmi les bons Hitchcock). Je me demande si tout le film est aussi bon. J'ai très peur de la fin, de la confession finale. N'est-ce pas trop mélo ? Mais je le mets en tête des films à revoir (en salle, évidemment). Le mieux serait qu'un bon Samaritain le ressorte en copie neuve. Aussi me fournir la BO en CD. Je l'ai en vinyle, mais je n'écoute jamais mes vinyles

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