31.8.10

††† C'EST BEL ET BIEN FINI †††

††††††††Fin de ce blog sublime et génial ††††††

LA

SUITE

dans


26.8.10

'

il paraîtrait que Liliane Bettencourt hébergerait des Roms dans son jardin

métarthritique

un des défauts récurrents de la critique, c'est non seulement la manie des comparaisons — ce film rappelle celui-là, n'est pas aussi bon que tel autre, etc —, mais aussi la manie plus pénible de resituer constamment le film dans l'œuvre d'un cinéaste. Bref, à chaque critique on nous ressert toute la filmographie du réalisateur, encore plus encombrante quand il travaille depuis trente ou quarante ans. Je ne dis pas que je suis exempt de ces travers. Je ne les méconnais pas, c'est tout. A mon sens, cette comparationnite aiguë masque souvent un manque d'idées sur l'œuvre dont on parle
P.S. C'est quoi cette réhabilitation de Benoît Jacquot ? Faut arrêter les conneries

25.8.10

zombi

le retour de Lino Ventura dans 600 kg d'or pur, mixte de Un taxi pour Tobrouk et Le salaire de la peur. Quant à Le bruit des glaçons avec Gérard Philipe et Michel Simon, c'est le remake de La beauté du Diable. A propos de Blier il a lui même droit à une imitation : Notre jour viendra, version dévitalisée et sans panache des Valseuses. Le cinéma français se répète et se ringardise à vue d'œil

24.8.10

pff

je ne m'attendais pas à grand chose de bon, mais là c'est le pompon. Notre jour viendra de Romain Gavras n'est quasiment rien à part une version délayée de ses clips, qui au moins avaient une certaine énergie, cultivaient un mystère (grâce à l'absence de dialogues). Ici on fout le bordel et on s'en fout. Mini-provoc même pas désespérée. La seule chose notable et incompréhensible pour ceux qui n'ont pas vu ses clips, c'est cette fixation sur les roux. A part ça, creux, creux, creux. L'impression qu'il n'a fait le film que pour les décors industriels du Nord. Et puis ?
P.S. Romain a aussi fait son film en réaction presque enfantine/infantile au cinéma moraliste et aux fictions de gauche de son papa, Costa-Gavras

2011, etc…

pour le printemps et l'été 2011 on annonce la fin de la saga Harry Potter (ouf !), un deuxième remake de The Thing, Cars 2, Transformers 3, Kung fu panda 2, Fast (and Furious) 5, Pirates des Caraïbes je ne sais plus combien, et quelques autres dont je n'ai aucune idée, si ce n'est Rango, film d'animation 3D dont la vedette est un caméléon. Johnny Depp fait la voix et Gore Verbinski réalise. Il a refilé la franchise des Pirates au pénible Rob Marshall. Enfin, tout ça ne me touche pas beaucoup car je n'ai rien vu de cette série à part des bandes annonces peu ragoûtantes
En 2012 on aura droit à Madagascar 3, L'âge de glace 4, Spider-man reboot, Star Trek 2
En 2025 il n'y aura plus de salles ni de films mais des programmes sensoriels à inhaler ou ingérer

23.8.10

c

la théorie du complot repart de plus belle dans une nouvelle série que l'on présente comme un croisement de Lost et de 24 h. Le titre : The event. La bande annonce donne effectivement cette impression. Je sens que je ne vais pas louper ça…
P.S. Par ailleurs j'ai vraiment toujours l'intention de créer un nouveau blog et d'arrêter celui-ci. D'ailleurs je l'ai déjà créé, mais j'ai des idées compliquées pour sa présentation. Donc ce n'est pas encore pour tout de suite, mais ça ne saurait tarder

18.8.10

m

sur le papier (et la bande annonce), ça a l'air d'un d'hybride de District-9, le film de SF sud-africain, de la mémorable farce fantastique sud-coréenne The Host, de La guerre des mondes de Spielberg/Wells, de l'adaptation de La route de Cormac McCarthy, du film apolyptico médical Infectés, et du Godzilla/Dogme de JJ Abrams, Cloverfield. Pourtant, malgré ce tombereau d'influences, Monsters, film de science-fiction britannique (semble-t-il) tourné au Texas et en Amérique latine, pour (dit-on) 15 000 $ par l'inconnu Gareth Edwards, seul à la caméra, avec en sus un preneur de son, me semble vraiment alléchant. Bande annonce : clic
P.S. l'explication de cette prouesse technique, qui est en soi une révolution — un film de SF spectaculaire tourné avec un budget de court métrage — réside sans doute dans le fait que Edwards est à l'origine un spécialiste d'effets spéciaux numériques. Autrement dit, les films vont de plus en plus être fabriqués en post-production, c'est à dire après le tournage

on ne s'en lasse pas

— "Ce qui est beau dans The Expendables, c'est la simplicité de l'énoncé, et l'absence de mélancolie. Et c'est aussi ce qui est déceptif. Non ?

14.8.10

clip +

un clip assez étonnant de Rupert Sanders pour le groupe How to destroy angels (clic). Surtout le début de la musique et du film. Le reste moins. Surtout pas l'idée que la morte se mette soudain à chanter — ou en tout cas pas comme ça
par la même occasion découvert un deuxième film-pub de Lynch pour le sac Lady Blue de Dior avec M. Cotillard (clic). J'aime moins que le premier, même si c'est du pur Lynch de A à Z, y compris la musique et les paroles de ce poème, pleines de redondances et de mots sucrés qui donnent un sentiment désespéré, comme toutes les paroles éthérées de chansons de Lynch. Le genre qui quand il dit “Youpi !”, donne l'impression qu'il veut dire “c'est la fin”.
((Zut, déjà 1 h 20. Je n'ai pas vu le temps passer !))
Par la même occasion (ce qui m'a fait aussi perdre du temps) j'ai regardé un documentaire de vingt minutes où Lynch explique et fait cuire en temps réel un plat de quinoa au brocoli. On peut penser que c'est encore une des singeries du cinéaste. Pourtant, à la longue ça devient passionnant. Surtout que pendant la cuisson, Lynch trouve le moyen de raconter une histoire insignifiante qui lui est arrivée il y a quarante-cinq ans lorsqu'il revenait de son premier voyage en Europe et traversait la Yougloslavie en train. Cet homme est réellement un poète. Cette histoire de soda (coca etc) racontée sur un mode inimitable, sur un ton qui rappelle parfois Burroughs (en moins théâtral), fait vraiment penser à ses films. Evidemment il a corsé le tout en rajoutant ambiance sonore et musique, mais ça n'était pas réellement nécessaire. A propos il a ajouté dans sa quinoa un truc dont je n'avais jamais entendu parler : de l'acide aminé liquide. D'après lui ça ressemble à de la sauce soja. PS : réflexion faite ce docu est infiniment supérieur aux travaux cosmétiques qu'il a effectué pour la maison Dior, je vous mâche donc le travail ici : clic et clic (2e partie). PPS : je me demande si ce docu n'est pas une partie de son auto-trilogie documentaire intitulée Lynch One, Lynch Two, et Lynch Three (pour lequel il a lancé une souscription sur Internet). Autobiographie non signée, ce qui est une manière de la signer
A part ça il y a eu il y a quelque temps un post assez long sur un blog, où l'on comparait de long en large mon film Crime à ceux de Lynch. Je dois dire que ça m'a troublé car là c'était vraiment très insistant. Ce n'est évidemment pas le premier à faire ce lien. Dans un sens, c'est flatteur, car j'ai été fan du cinéaste pendant longtemps (mais il m'a un peu lassé). Dans un autre sens, c'est énervant car je préfère être moi-même qu'un sous-produit. Ce qui est sûr c'est que je ne cherche jamais à l'imiter. J'ai écrit récemment une sorte de traitement, un long synopsis pour mon prochain projet (Sable). Je l'ai fait lire à un ami qui me connaît bien et avec qui j'ai déjà travaillé. Et paf, il m'a reparlé de Lynch. Je sais à cause de quoi, mais j'aurais dit que ça venait plutôt d'Antonioni (Profession reporter/Blow up). Enfin, ça n'est pas terminé. Si je fais ce film (Sable) dans mon esprit (tordu) il sera plutôt inspiré par deux grands photographes des années 1970-80, Helmut Newton et Guy Bourdin. Je ne saurais même pas expliquer pourquoi parce que je pense qu'il n'y a aucun élément inspiré d'une de leurs photos. Il y a aussi le souvenir d'une ancienne campagne de pub pour le Club Méditerranée qui m'avait légèrement hypnotisé. Mais je n'ai jamais réussi à la retrouver sur le Net. A propos de pub, je suis tellement dans la dèche que je veux bien me vendre comme réalisateur sous ma pseudo-étiquette lynchienne. Le résultat ne sera peut-être pas du pur Lynch, mais je suis beaucoup beaucoup moins cher

13.8.10

a

sans nul doute un film pompier, comme l'affiche de ce mélo tiersmondiste en témoigne, mais j'ai assez envie de le voir (notamment parce qu'il est question d'Indiens d'Amérique du Sud, dont j'ai certainement hérité des gènes infimes)

commentaires

reçu quelques commentaires. Désolé je ne les publie pas (trop de louanges ou des mises au point un peu byzantines que je n'ai pas envie de poursuivre), à part un seul, car il me semble drôle. Il émane de Jacky Goldberg, un collègue qui s'offusque de l'anonymat dans lequel je le maintiens.
Pour Jacky, The Expendables est "remarquablement MIS EN SCENE". Si "remarquablement" est synonyme de "ridiculement", je souscris entièrement. Car comme mise en scène bouffonne, ça se pose là. Il y a beaucoup à dire, mais ça m'intéresse trop peu. Je me contenterai de quelques exemples (sans doute pas les meilleurs, il faudrait revoir le film, ce que je ne ferai pas). Par exemple l'utilisation grossière (car démesurée) des images numériques : voir la séquence où le palais présidentiel s'effondre comme un château de cartes. Qu'est-ce qu'il a voulu faire, SS : la réplique du 11 septembre dans une république bananière ?
Le moment le plus comique — Oscar 2010 de la MISE EN SCENE — c'est lorsque SS court comme un dératé pour attraper son hydravion quasiment en vol. Voir comment Stallone se décarcasse pour qu'on voie que c'est bien lui qui est accroché des deux mains à l'encadrement de la porte de l'avion. Au fait, pourquoi il doit monter dans l'avion en plein vol ? Pour faire plus macho, of course. Ça fait pédé de monter dans un coucou au repos (à propos la scène où Mickey Rourke, très vieille folle décolorée, tatoue Sylvester, ne m'a même pas fait rire). Ce qui ne va pas c'est cette idée d'un vieux cinéaste/acteur de recréer de toute pièces un héroïsme de pacotille qui n'a plus de raison d'être (déjà dans le genre, Les 12 salopards d'Aldrich, cinéaste très respectable, c'était poussif). Ce n'est pas émouvant, c'est pitoyable. A la limite on peut concéder qu'il fait et pense la même chose que l'immonde Clint Eastwood (pourquoi n'est-il pas dans le film ?) mais de manière plus candide et moins vicelarde. Stallone est un simplet, c'est ce qui le sauve. Cela mis à part, il y a quand même une belle idée, une seule : l'aspersion des méchants sur le quai avec du kérosène (si je ne m'abuse), puis l'explosion de ce kérosène par une giclée de balles. Comme je l'écrivais à Jacky, plutôt que cette farce pénible, mieux vaut, dans le genre gros bras violent, n'importe quel épisode de Sons of Anarchy. La sobriété au propre et au figuré (Stallone a toujours l'air bourré) de cette série devrait rendre honteux ce vieux veau aux hormones
P.S. A part le fait de ridiculiser constamment Jet Li, génie des arts martiaux ravalé au rang de figurant, il y a la malhonnêteté commerciale de l'affiche, piège à gogos. En effet, Bruce Willis ne fait qu'une apparition éclair (2 minutes à tout casser). Sans parler de Governator, alias Schwarzenegger, dont le caméo gag est surtout destiné à racoler le grand public. Exactement comme quand on emploie un mot ou une expression choc pour faire venir du public sur son site/blog

10.8.10

?

pas de réponse ? Tant mieux, tant pis. C'est bien ce que je pensais, il faut en finir. Je vais plancher sur un nouveau concept ; pour l'instant je pense au "point de vue des mannequins", mais il faut que je réfléchisse encore
une bonne partie du budget de la Culture britannique est en train d'être sabré (dont le Film Council, équivalent de la branche production du CNC). Avis à ceux qui râlent contre les subventions et les subsides de l'Etat français qui permettent de faire des films. Jusqu'à maintenant la France est (toujours) un pays pri-vi-lé-gié. Qu'on se le dise !
revu un bout de Week-end. Godard est bien un génie, qu'on le veuille ou non
revu un bout du Cercle rouge. Moi qui clamais que Melville était le seul réalisateur français à avoir fait des polars potables, ma conviction est en train de s'effriter. Melville a un sens du cadre, une sécheresse bressonnienne, mais il y a chez lui quelque chose de besogneux qui me laisse dubitatif
je suis content de moi. Je viens d'écrire deux pages d'un projet de documentaire sur Venise, un documentaire gothique pour ainsi dire. Je ne peux évidemment pas affirmer que je le tournerai un jour. Parfois je me dis que je ne vais plus faire que des projets de films.
à propos, le Catalan Albert Serra (Honor de cavaleria) préparerait une adaptation du Dracula de Stoker. Et moi qui n'ai toujours pas revu Vampyr

fin de l'avenue des ombres ?

la question se pose de façon récurrente. Elle mérite d'être débattue. J'ouvre exceptionnellement le robinet des commentaires pour voir si certains ont des arguments et des idées

7.8.10

bollywood = suisse

je ne sais pas pourquoi ça me revient, mais ça me revient : la Suisse sert de décor à des tas de films indiens. Extrait d'un article d'un certain Johar Suhel :
“Depuis que les indépendantistes ont envahi la vallée du Cachemire, d’entreprenants producteurs de Bollywood ont opté pour la Suisse. Le pays offre toutes sortes de lieux adéquats, que ce soient les lacs, les montagnes enneigées, des prairies verdoyantes, une multitude de fleurs et des maisons belles comme des images. La paperasserie est réduite au minimum, car le Gouvernement suisse tient à la promotion du tourisme, grosse source de revenus. Les autorités suisses se démènent pour aider les équipes de tournage. Les visas pour les acteurs et les équipes de tournage de film sont disponibles dans les 24 heures. […] Pour un producteur indien, excédé par l’absence de ponctualité et l'absentéisme des superstars à Bombay, la délocalisation en Suisse c’est la garantie d’un tournage en continu et rapidement bouclé. Est-il alors étonnant que dans la plupart des films de Bollywood des scènes chantées soient tournées en Suisse ? Selon les statistiques, plus de 100 films indiens y ont été tournés depuis 1994. En fait, on tourne en Suisse plus de films indiens que de films suisses.”

samedi soir !

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6.8.10

lol

Ce qui est beau dans The Expendables, c'est la simplicité de l'énoncé, et l'absence de mélancolie. Et c'est aussi ce qui est déceptif. Non ?” Tweet d'un certain JG, qui appartient à ce large courant de cinéphiles snobs pour lesquels tout film d'action américain bénéficie d'un crédit quasi-automatique.
Simplicité de l'énoncé : je le concède. C'est tellement simple que ça ne ressemble à rien
Absence de mélancolie : pas sûr. Il est constamment question d'un passé mythique
Louer ce qui est "déceptif" (=nul) : voilà une des figures favorites de ces contorsionnistes de la cinéphilie qui, sachant bien d'avance que ce qu'ils défendent prend l'eau de toutes parts, emploient le syllogisme : c'est nul, donc c'est beau

5.8.10

$$$

ouille, ouille, ouille, un nouveau type de documentaire américain est en train de faire son apparition : le pamphlet de droite. Dans I want your money, un certain Ray Griggs nous démontre en prenant comme modèle le sempiternel Ronald Reagan, idole des libres entrepreneurs (il a donné son nom à une doctrine économique, les "reaganomics"), que l'intervention de l'Etat dans tous les domaines (notamment celui de la santé) est une catastrophe qui ruine le pays. Je n'ai pas vu ce film ouvertement anti-Obama (où celui-ci est traité à tout bout de champ de “socialiste”) mais j'espère que ce n'est pas le signe avant-coureur d'une nouvelle vague de films racistes/droitiers. Clairement disqualifié par le fait qu'on oublie que si l'Amérique est dans la panade c'est un des effets du gouvernement de George W. Bush et non pas d'Obama. D'un autre côté c'est l'éternel effet de balancier : gouvernement ouvert et social —> montée de la grogne réac ; gouvernement réac —> montée de la dissidence gauchisante. Du temps de Bush, il y avait les films de Michael Moore. Cela dit, en France, pas l'ombre d'un documentaire politique digne de ce nom
P.S. pour répondre (tout de même) à un commentaire : l'Amérique n'est pas uniquement dans la panade à cause de Clinton, mais aussi de Bush qui a poursuivi tous les programmes "anti-pauvres" et lancé la guerre d'Irak/Afghanistan, qui a accentué la course ruineuse à l'armement, la marche forcée du libéralisme pétrolier (bénéficiant à des compagnies privées, comme Haliburton, avec lesquelles Bush et des membres de son gouvernement, avaient des liens plus qu'étroits)

poe

moi qui suis totalement allergique aux biopics, il y en a tout de même un que j'ai envie de voir : Poe par Sylvester Stallone. Oui, une biographie filmée d'Edgar Allan Poe par le bas du front stéroïdé !! Hélas Sly n'a même pas l'audace de jouer le rôle lui-même, ce qui serait encore plus marrant avec sa gueule style Picasso. Apparemment c'est un (très) vieux projet, que ce gros beauf remet sur le tapis de temps en temps.
Il faut quand même voir sa scène avec Mickey Rourke, qui joue un tatoueur maniéré dans Expendables : formidable duo de momies, qui pourrait être repris tel quel dans les Guignols de l'info

2.8.10

jeux

réservé à ceux qui comme moi oublient à quel point l'esthétique, le style, le rendu des jeux vidéo restent indigents, simplistes, et affreusement laids, cette bande annonce de Mafia 2 : clic
Après on se demandera pourquoi le cinéma est appauvri par l'influence néfaste des jeux vidéo. Je ne peux pas prendre au sérieux ces pantins approximatifs aux faciès grossiers et à la gestuelle pataude

samedi soir !

30.7.10

real

finalement je suis le pigeon absolu de la téléréalité, de la docufiction, de la fiction documentaire, etc. Après Blair Witch (le 1, pas l'immonde 2), Paranormal activity (j'attends le 2 avec impatience), voilà Catfish de Ariel Schulman et Henry Joost, un thriller pseudo-documentaire sur les conséquences inattendues (dramatiques ?) d'une rencontre sur Facebook, dont la bande annonce me dit que je risque de marcher à fond. J'espère qu'il sortira en France

retardataires


je rencontre régulièrement des gens qui s'excusent de ne pas avoir vu mon film. Comme si c'était une obligation. A vrai dire ils n'ont pas d'excuses car s'ils voulaient le voir — du moins les Parisiens — ils le pourraient encore. Ces dernières semaines, Crime était encore projeté tous les vendredis à l'Entrepôt à 13 h 40. Evidemment, ça peut changer et je ne suis pas sûr que ça se poursuive tout l'été. Mais il est facile de se renseigner. Donc, faites passer le mot. Si vous voulez vraiment le voir, allez le voir. C'est simple

28.7.10

don't believe the hype

des voix discordantes se font entendre ça et là parmi les spectateurs lambda. Moins téléguidés que les critiques, ils expriment une incompréhension grandissante pour le film Inception. Apparemment je ne suis pas le seul à le considérer comme une baudruche éléphantesque.
Certains vont même plus loin que moi en déclarant Marion Cotillard nulle et non avenue. C'est vrai que le film est plombé par la référence en boucle à Edith Piaf avec le soûlant refrain de Non, je ne regrette rien, radoté à tout bout de champ. D'ailleurs, personne ne l'a remarqué, mais le leitmotiv musical (et martial) du film composé par Hans Zimmer est tout simplement la version ralentie et amplifiée de l'intro de la chanson de Piaf

27.7.10

pers.

parfois il est intéressant de regarder les génériques des films. Tout comme on pourrait comprendre la mentalité d'une personne en étudiant ses relevés de banque et ses factures de supermarché, on peut apprendre beaucoup de choses sur le cinéma rien qu'en lisant un générique. Je viens d'aller voir un film sans grand intérêt, The children are all right, de Lisa Cholodenko. A priori, on prendrait ça pour un "petit film indépendant américain" : histoires de famille tournées dans des maisons cossues et dans les rues de L.A. Or, quand on regarde le générique, il est monstrueux, long comme un jour sans pain. On s'aperçoit que l'actrice Annette Bening, qui n'est pas une superstar et n'a pas le rôle principal, a tout de même un maquilleur personnel (en plus des maquilleurs ordinaires). Tout ça pour jouer une mère lesbienne pas spécialement sophistiquée… Il y a trois assistants réalisateurs. Normal. Mais en plus la réalisatrice a aussi son “assistant personnel” (une sorte de petit toutou, qui doit lui apporter ses cafés). L'acteur Mark Ruffalo, idem, a non seulement une doublure, mais aussi son assistant attitré. Il y a d'autres doublures mais je n'ai pas eu le temps de voir pour qui. Evidemment, cinématographiquement je suis comme un habitant de bidonville, qui regarde, interloqué, la vie des grands bourgeois. Je parle de ça parce que j'essaie de comprendre comment fonctionne le cinéma américain. Tout ce raffinement doit être nécessaire, comme le nombre de larbins dans un palace doit rendre les choses extrêmement faciles (pour ma part, je ne supporte pas les laquais). Mais je me demande si les films ne seraient-ils pas meilleurs sans tout ce tralala émollient. Je me souviens avoir assisté au tournage d'un film roumain en hiver, dans le studio de Buftea, près de Bucarest. C'était exactement inverse. Ça se passait dans une sorte d'immense hangar sombre et désert, où dans un coin il y avait un petit bout de décor. Ça caillait. Et contrairement au moindre tournage de court métrage français, où on trouve en permanence une table remplie de victuailles (surtout des cochonneries genre bonbons Haribo et biscuits), des boissons chaudes et froides, là il n'y avait rien ! Pour déjeuner, chacun amenait son repas dans une sorte de tupperware. J'ai passé toute une journée là, sans rien à me mettre sous la dent. Heureusement, un assistant dévoué est allé m'acheter un sandwich dans une épicerie au diable-vauvert… Je sais qu'on va me dire que l'économie d'un tournage reflète l'économie de son pays de production… Je ne veux pas dire que la qualité (le rendu) ou le style d'un film dépend des conditions de son tournage, mais ça n'est tout de même pas étranger. Moi-même qui ai fait un film ultra-pauvre, j'ai mis en scène un personnage vivant dans des conditions très rudimentaires. Il m'a toujours semblé assez malsain qu'on filme des gens misérables avec un grand luxe de moyens (genre La route de Hillcoat). Il y a certainement des exceptions, mais pas tant que ça. En revanche, la vie des riches filmée avec une caméra amateur, ça peut être plus intéressant

26.7.10

ford

ce soir, il y avait un John Ford au programme sur Arte, Le convoi des braves (Wagonmaster). Je n'en ai vu qu'une quinzaine de minutes (je n'aime pas regarder les films à la télé). Chose incroyable, le film passait en version originale sans sous-titres. Apparemment il y a eu un cafouillage car après un bon moment, le film a switché sans prévenir, passant à la version française. Comique mais dommage. Au passage, je me suis dit que Ford était finalement plus proche d'Eisenstein que de Renoir. Impression à l'emporte-pièce, qu'il faudrait argumenter. Mais…
P.S. Si Renoir, Hitchcock et Ford viennent tous du cinéma muet, seuls les deux derniers sont restés fidèles à l'art du plan, qui vient typiquement du muet. Le parlant, lui, c'est l'art de la scène, au double sens du terme (à la fois séquence et espace théâtral). Dans l'ensemble, le cinéma actuel est plutôt revenu à la tradition du plan, mais pas le plan considéré comme un maillon signifiant, plutôt comme un élément d'un puzzle. Tout ça n'est pas une règle, juste une tendance. Il y a bien sûr des plans séquence extrêmement longs où l'on n'entend pas un un mot. Il y a trop d'exceptions. C'est bien pour ça que je ne suis ni théoricien, ni universitaire, ni réellement critique. Cela dit, on peut dire que malgré la vidéo le plan séquence est mort et enterré. La multiplicité des médias, le numérique, les effets spéciaux divers, font que c'est devenu quasiment impossible pour un spectateur moyen de regarder un plan séquence sans moufter

25.7.10

quoi !?

comme l'a remarqué un critique américain quelque part, comprendre et apprécier Inception demande une certaine accoutumance aux jeux vidéos. Pour moi, qui n'y ait quasiment jamais joué, c'est évidemment ardu. Question de génération
La fausse bonne idée de Christopher Nolan consiste précisément à mettre en scène le rêve comme un jeu vidéo en ligne. Dont il ne retient que la propension des joueurs à canarder tout ce qui bouge. Sans nécessité dramaturgique, les fusillades monstres s'enchaînent, par niveaux de difficulté croissants, dans des décors toujours plus spectaculaires, ne demandant qu'à exploser. L'intrigue psychologique, empreinte d'un freudisme simplet, n'a qu'un strapontin : l'épouse défunte vient hanter les rêves du héros. […] Si Inception se veut un thriller à la Philip K. Dick, sur les mondes virtuels, sur la réalité et l'illusion, il tend sans l'égaler vers Matrix, autre film d'action mental, nourri de jeu vidéo, mais beaucoup plus riche, conceptuel […] Les idées intéressantes ne manquent pas […] mais ce ne sont que des trucs passagers, au service d'une histoire décevante, et ensevelis sous un déluge visuel, à l'insistance plus soporifique qu'onirique.” Louis Guichard, Télérama
dénigrer M. Night Shyamalan est devenu un sport national aux Etats-Unis. Le cinéaste est en passe de remplacer l'ancienne tête de Turc américaine, Jerry Lewis — dont personne dans son pays d'origine ne comprenait qu'il était un cinéaste et acteur de talent, pas un simple guignol. Tout le monde se fout de Shyamalan. On ne compte plus les critiques potaches de ses films sur Youtube. En voici un excellent exemple, effectivement très drôle, à condition qu'on soit anglophone (d'autant plus difficile à saisir que le bougre a une élocution grumeleuse ; sorry). C'est un employé de vidéo-club, comme Tarantino, mais en moins vif, qui a décidé de se payer The Happening (Phénomènes), en long, en large et en travers (trois épisodes : clic, clic et clic). Même s'il a tendance à se répéter, son costume, ses mimiques, ses imitations de Mark Wahlberg sont désopilantes. On remarquera la figure tutélaire de Rambo affichée à droite de ce paramilitaire bouffon de la critique gonzo, ce qui en dit long. Evidemment, les Américains, chrétiens obtus, n'ont toujours pas pigé que que la nature était vivante. Quand un cinéaste indien (même élevé aux Etats Unis) le leur apprend dans un film d'angoisse troublant et subtil, ils ricanent, les abrutis. Les arbres sentent, ils pensent, bande de sauvages !
P.S. Les Français, serviles, emboîtent le pas aux Américains. Titre lu sur un site français de news : "Encore une daube pour M. Night Shyamalan: 'Sixième Sens' était un accident?”
j'en apprends de belles, comme par exemple que la version long métrage de la série Green Hornet (Le Frelon Vert), jadis rendue célèbre par Bruce Lee, a été réalisée par Michel Gondry, avec comme acteur principal (et scénariste), le comique Seth Rogen (et Cameron Diaz). Curieux mélange des gens et des genres.
bien plus incroyable : le retour de Jerzy Skolimowski, qu'on croyait perdu dans les brumes de sa Pologne natale, aux commandes d'un film d'action, intitulé Essential Killing, sur la fuite d'un taliban poursuivi par l'armée américaine. Le plus surprenant c'est l'acteur qui joue le taliban : Vincent Gallo ! (Emmanuelle Seigner est la vedette féminine). On ne sait pas ce que ça vaut, mais on est curieux. Bande annonce alléchante : clic
Après l'annonce du thriller russe de Sharunas Bartas, on commence à se dire que le cinéma d'action fait tache d'huile et devient presque le genre universel
deux nouveaux biopics miteux (plénoasme) se profilent : Howl sur Allen Ginsberg et Nowhere boy sur John Lennon. Je me demande lequel est le pire. Que le plus nul gagne !

23.7.10

choisir

il faut choisir :

technologique/mental...................................................ou...................................................organique/spirituel





22.7.10

V

j'ai fini par craquer. J'ai acheté mon premier DVD* : Vampyr de Carl Theodor Dreyer. J'en avais assez d'attendre une hypothétique réédition et une ressortie en salle. L'un n'empêche pas l'autre. Reste à savoir quand je vais me décider à le regarder. Parfois j'attends assez longtemps pour inaugurer une nouvelle acquisition. Je ne suis pas un consommateur boulimique, mais un épicurien qui a besoin d'un moment propice pour apprécier une chose.
Je promets de revenir sur mes impressions dès que j'aurai regardé ce que je considère a priori comme le plus grand poème fantastique jamais tourné
* je possède sûrement plus de 200 DVD, fictions et documentaires confondus, mais je n'ai fait qu'accumuler ceux que j'ai reçus dans le cadre de mon boulot de journaliste. Jusqu'à maintenant je n'avais acheté des DVD que pour les offrir

21.7.10

cn/nc

belle unanimité critique pour le NC (nanar cosmique) de CN (mêmes initiales). Du Parisien à Paris-Match, en passant par Télé 7 Jours, ils ont tous adooorééé cette virtuose toile d'araignée mentaaaalllleeee — à propos, “inception” ne signifie pas "introduction d'une idée dans un cerveau", mais simplement "commencement”. Heureusement, quelques voix discordantes, et non des moindres, se font entendre, rejoignant le petit noyau des résistants qui refusent de dire amen à ce bulldozer architectural. Quelques uns consacrent à la sempiternelle manie de la comparaison en évoquant Kubrick. Petite différence : Kubrick avait de l'humour (beaucoup) et Christopher Nolan, pas un gramme

20.7.10

!!!!!!!

enfin, les bons films arrivent. Les deux bonnes pioches de la semaine :

le film que j'ai le plus envie de voir :
ça fait longtemps que Gregg Araki est un de mes chouchous. je ne l'ai pas laissé tomber depuis The doom generation (je n'ai pas vu les précédents). Tout le monde a déliré sur Mysterious skin et a snobé Smiley face parce que c'était plus fun. Pas moi, j'aime tout. Mon préféré reste pour l'instant Nowhere, que j'ai bu comme du petit lait. Un très grand cinéaste pop

rrrrrrr

très pétillant, j'ai l'impression, ce Repo Men. Je le verrais bien, mais j'ai aussi un peu la flemme (trop de projos de presse). En tout cas ça donne envie. Je ne sais pas si c'est volontaire, officiel, ou simplement une coïncidence (j'en doute), mais ça ressemble comme deux gouttes d'eau dans son principe à un film des années 1980 au titre similaire, Repo Man de l'Anglais Alex Cox — qui a tourné il n'y a pas longtemps un Repo Chick ! Au départ c'était l'histoire de deux spécialistes de la récupération de bagnoles impayées, interprétés par Harry Dean Stanton et Emilio Estevez. La version 2010 avec Jude Law semble plus trash (on saisit les organes des mauvais payeurs) et transposée dans le futur

18.7.10

gesichtbuch

ça c'est une bande annonce originale (The social network de David Fincher) : clic

- cela dit je ne sais toujours pas exactement comment fonctionnent Facebook (sujet du film) ou Twitter. Je ne suis pas idiot, mais je n'ai jamais essayé de comprendre. Ce qui est pénible à notre époque ce sont ces diktats industriels qui manipulent les esprits et la vie sociale. On est quelqu'un parce qu'on a un I-Phone, et un "no-life" parce qu'on n'en a pas… Ça ne fait même plus peur. Ça montre tout simplement que la machine est lentement en train de mettre son créateur en esclavage. Ce n'est plus “Ghost in the machine”, mais THE MACHINE IS GOD. Tapez sur des boutons si ça vous amuse

P.S. J'entends ce matin sur France Inter la description d'un nouveau style de jeu vidéo. Je ne sais pas comment ça s'appelle, mais on n'a plus besoin de tripoter quoi que ce soit. C'est simplement avec son corps, dont les mouvements sont détectés par une caméra, qu'on agit sur les commandes. Autrement dit, ce que je (pré)disais arrive plus vite que prévu puisque le corps humain est agi indirectement par la machine. Pour gagner, il faut faire les mouvements qui ont été déjà programmés. Dans pas longtemps, on téléchargera des logiciels directement dans son cerveau. Et vogue la galère

geld

je suis abasourdi par ces gens qui gagnent autant d'argent, cette femme de ministre (Woerth) payée environ 16 000 € par mois — qui s'ajoutent à ce que son mari touche avec ses différentes casquettes… —, ou cet animateur de télé défenseur de la cause écologique, N. H., qui gagnerait, lui, environ 60 000 € par mois. Etrangement ces deux salaires pharamineux proviendraient indirectement ou directement de la même source : la firme de cosmétiques L'Oréal

mehr licht

bizarre j'ai beau chercher dans ce blog, je ne vois rien sur Stéphane Drouot. J'étais pourtant persuadé d'avoir parlé de lui quelque part. Je rappelle pour mémoire que Stéphane fut l'auteur d'un unique court métrage de science-fiction (Star Suburb, 1983), suivi d'une longue plongée dans des abîmes divers. J'y reviendrai un jour. Toujours est-il que je découvre par hasard que vers 2004 Leos Carax avait un projet intitulé Scars. Or c'est un des titres d'un des scénarios mythiques de Stéphane Drouot, écrit il y a au moins une vingtaine d'années. Etrange correspondance entre deux artistes maudits. Carax étant un maudit bien moins maudit que Stéphane, of course. Je remarque soit dit en passant que ce sont précisément les scénarios les plus extrêmes qui ne sont pas produits (cela vaut aussi pour mon scénario fantastique Les vivants et les morts, rebaptisé Vivant/Mort, dont je suis persuadé qu'il aurait eu beaucoup plus de succès que Crime, tout simplement parce qu'il y avait de l'amour et du suspense — évidemment c'était aussi beaucoup plus délirant. Je l'avais déposé au CNC jadis. Nicolas Saada et Serge Toubiana des Cahiers qui siégeaient alors à la commission ne m'avaient pas soutenu, au contraire. Ils avaient taxé le projet de "bande dessinée" et basta)

17.7.10

consensus ?

heureusement quelques lumières s'allument dans la nuit et me font sentir que je ne suis pas complètement seul dans ce monde hostile où le fait de ne pas aimer Inception suscite la haine et les insultes (vu sur des forums). Aux Etats Unis, quelques critiques new-yorkais de journaux respectables (dont le Village Voice et le New Yorker) ont émis les mêmes genres de doutes que moi quant à l'énorme bluff de Christopher Nolan. A cette occasion j'ai découvert l'existence d'un film d'animation (inédit) de Richard Linklater, Waking Life (2001), réalisé selon la même technique que le magique A scanner darkly, et dont le sujet était le glissement du rêve à la réalité et les différents niveaux de rêves. Mais là c'est traité sous un angle plus quotidien (humain), semble-t-il. Si j'en crois la critique qui l'a cité, c'était plus convaincant et prenant que cette bruyante machine à laver les yeux. Je signale en passant que les rêves m'intéressent au plus haut point et que leur articulation avec la réalité me passionne – voir la phrase en exergue de ce blog

15.7.10

MMMMMMMMMMMMM

zut, j'oubliais la fête nat !
trêve de plaisanterie, je suis impressionné par Amore (Io sono l'amore) de Luca Guadagnino. Enfin, je veux dire que le film, en tant que récit, ne m'accroche pas spécialement. Il ne contient rien qui me touche réellement (chassés-croisés amoureux dans une riche famille d'industriels milanais). Mais c'est franchement beau à voir, pour le montage, la couleur, le filmage, les plans du début dans la neige — on dirait vraiment la Russie. Même la musique, pour une fois (elle est due à un vrai compositeur contemporain, John Adams, adepte de Steve Reich, pas un musiqueur quelconque) est bluffante. Il y a un peu trop de plans, mais j'aime beaucoup ce filmage bougé avec de nombreux recadrages. Seule réserve : la scène d'amour dans la nature où le parallèle entre les fleurs, les insectes et la renaissance sensuelle de la bourgeoise me semble un peu appuyé (syndrome Lady Chatterley). Bon, ça manque encore de personnages et d'une espèce de mouvement interne. On le trouve juste à la fin, assez folle. J'aime beaucoup le dernier plan (très sombre) post-générique, qui rappelle (presque) Jean-Claude Rousseau

13.7.10

a*m*e*r

d'une certaine façon ce film m'obsède (légèrement : je l'ai déjà cité quatre fois), ce qui est très bon signe et caractérise les grands films (de mon panthéon)


tout à fait autre chose : j'ai vu les 7 premiers épisodes du Prisonnier originel (hélas en VF), série que j'avais regardée distraitement autrefois, et dont j'étais vraiment persuadé qu'elle était en noir et blanc. A part un épisode peut-être, c'est vraiment fascinant et d'une complexité insondable. On peut y trouver beaucoup d'idées exploitées dans Lost : l'évasion impossible d'un territoire ; la présence d'un mastermind invisible qui tire les ficelles (n°1) ; le bunker souterrain, ainsi que la surveillance vidéo depuis ce bunker. J'en passe et des meilleures. Par exemple Inception de Nolan y a largement puisé le concept d'exploration et d'intervention sur les rêves (cela dit l'idée n'est pas nouvelle : elle est décrite de long en large dans L'art de rêver de Castaneda). Le prisonnier est une mine, une matrice, un prototype

12.7.10

S M O L D E R S !!!


je m'aperçois avec stupeur que Nuit noire (2005), l'unique long métrage à ce jour d' Olivier Smolders n'est jamais sorti en France. Je connais mal son œuvre mais je le considère a priori comme un des deux grands cinéastes belges actuels, avec Claudio Pazienza, dont aucun film n'est sorti en salle, mais qui a réalisé des documentaires complètement fascinants. De Smolders j'avais vu Mort à Vignole qui, comme la plupart de ses œuvres, souvent morbides, est un travail philosophique sur la vie et la mort, etc. Avant il avait tourné Adoration, saisissante reconstitution de l'affaire Sagawa, le Japonais cannibale qui avait assassiné sa petite amie hollandaise à Paris puis l'avait mangée (en partie). Smolders a réalisé une dizaine de courts métrages (sortis en DVD dans certains pays), plus ce long métrage, qui donne envie de le voir, si je me fie à ces deux bandes annonces (celle-ci : clic, et celle-là : clic).On peut ne pas apprécier ce mélange de préciosité, de cabinet de curiosités et de considérations d'entomologiste, mais il est désolant que des œuvres aussi recherchées restent inédites. Qu'on se le dise !