k on vit dans un monde anxieux donc anxiogène. Je ne comprends toujours pas de quelle crise on nous rebat les oreilles. Ce qui est clair c'est que ce n'est pas une crise totale. Elle touche essentiellement les pauvres et les précaires. Les riches sont juste un chouïa moins riches. Ça ne change pas grand chose pour la majorité d'entre eux. Les bourgeois n'ont quasiment pas été touchés. Notre société croule toujours autant sous l'abondance et le superflu. Les restaurants sont de plus en plus chers et toujours pleins (s'ils ne l'étaient pas ils baisseraient leurs tarifs, j'imagine). Les voitures roulent. Les gens partent en vacances. Les films n'arrêtent pas d'être produits et de sortir, de façon totalement irrationnelle, à un rythme délirant.
je ne parle évidemment pas de moi ; ma situation n'est pas mirobolante, mais elle ne l'a jamais été. La lente et inexorable érosion de mes ressources a commencé il y a au moins dix ans. Donc je suis quasiment habitué (trop d'ailleurs)…
il y aura sûrement une (ou des) catastrophe(s) finale(s), mais elle(s) ne se fera (feront) pas en un jour. Il faut du temps pour construire un désastre. Il faudrait une vraie débâcle économique + un cataclysme climatique + une guerre mondiale (atomique) + une épidémie + une pollution géante. Mais ces choses n'arrivent jamais toutes en même temps. Seulement le jour où deux ou trois d'entre elles se conjugueront…
je pense qu'il est temps de lancer le concept de la tabula rasa. "On efface tout et on recommence" : c'était un des slogans du farcesque L'An 01 des utopistes années 1970, qui n'avaient pas tout aussi faux qu'on l'a dit. En fait si on avait vraiment suivi les babas "retour à la terre", les pré-écolos (comme Reiser), les situationnistes, et divers "autonomes", le monde irait peut-être mieux aujourd'hui
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