"il m'a fallu beaucoup contempler d'ombres pour pouvoir faire avancer mon rêve d'ombres. Et ensuite il m'a fallu beaucoup de rêve et de contemplation pour mettre les deux ensemble, et véritablement voir dans les ombres ce que je voyais dans mon rêve" C. C.
19.8.09
====cou-------leur
k j'ai vu un film autrichien à 13 h ; je le passerai sous silence par charité. En fait, je voulais parler d'autre chose. Un phénomène étrange : je peux dire dans 100% des cas, enfin plutôt 80%, en voyant un seul plan d'un téléfilm ou d'une série, s'il est ou non allemand — et pas seulement sur Arte, car c'est trop facile. La raison la plus évidente, c'est la couleur, une dominante qui oscille entre le verdâtre et le marron-rouge, et n'existe pas dans les fictions françaises ou américaines (Derrick est l'exemple le plus flagrant, mais c'est facile parce que les épisodes datent souvent d'il y a vingt ans). Ensuite il y a d'autres détails (vêtements, visages, décors). Je ne me trompe presque jamais. Un tel don ne me sert évidemment à rien, mais le côté glauque (au sens de verdâtre) de l'Allemagne est tout de même révélateur de l'ambiance toujours un peu plombée de ce pays, et par extension de ses fictions (y compris les meilleures), assez souvent dépressives. Ne me dites pas qu'il y a aussi des comédies allemandes (je ne parle pas du génial Lubitsch qui a surtout travaillé à Hollywood). Je ne veux pas les voir. D'ailleurs on n'ose pas nous les montrer et c'est très bien comme ça. Le pays de Goethe, de Kant, et de Beethoven est tout sauf marrant. A un moment il fut même le plus sinistre du monde. Cela ne l'a pas empêché de produire certains des plus grands cinéastes de tous les temps, comme Murnau et Lang, qui n'étaient pas des joyeux drilles. Deutschland, bleiche Mutter…
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