25.7.10

quoi !?

comme l'a remarqué un critique américain quelque part, comprendre et apprécier Inception demande une certaine accoutumance aux jeux vidéos. Pour moi, qui n'y ait quasiment jamais joué, c'est évidemment ardu. Question de génération
La fausse bonne idée de Christopher Nolan consiste précisément à mettre en scène le rêve comme un jeu vidéo en ligne. Dont il ne retient que la propension des joueurs à canarder tout ce qui bouge. Sans nécessité dramaturgique, les fusillades monstres s'enchaînent, par niveaux de difficulté croissants, dans des décors toujours plus spectaculaires, ne demandant qu'à exploser. L'intrigue psychologique, empreinte d'un freudisme simplet, n'a qu'un strapontin : l'épouse défunte vient hanter les rêves du héros. […] Si Inception se veut un thriller à la Philip K. Dick, sur les mondes virtuels, sur la réalité et l'illusion, il tend sans l'égaler vers Matrix, autre film d'action mental, nourri de jeu vidéo, mais beaucoup plus riche, conceptuel […] Les idées intéressantes ne manquent pas […] mais ce ne sont que des trucs passagers, au service d'une histoire décevante, et ensevelis sous un déluge visuel, à l'insistance plus soporifique qu'onirique.” Louis Guichard, Télérama
dénigrer M. Night Shyamalan est devenu un sport national aux Etats-Unis. Le cinéaste est en passe de remplacer l'ancienne tête de Turc américaine, Jerry Lewis — dont personne dans son pays d'origine ne comprenait qu'il était un cinéaste et acteur de talent, pas un simple guignol. Tout le monde se fout de Shyamalan. On ne compte plus les critiques potaches de ses films sur Youtube. En voici un excellent exemple, effectivement très drôle, à condition qu'on soit anglophone (d'autant plus difficile à saisir que le bougre a une élocution grumeleuse ; sorry). C'est un employé de vidéo-club, comme Tarantino, mais en moins vif, qui a décidé de se payer The Happening (Phénomènes), en long, en large et en travers (trois épisodes : clic, clic et clic). Même s'il a tendance à se répéter, son costume, ses mimiques, ses imitations de Mark Wahlberg sont désopilantes. On remarquera la figure tutélaire de Rambo affichée à droite de ce paramilitaire bouffon de la critique gonzo, ce qui en dit long. Evidemment, les Américains, chrétiens obtus, n'ont toujours pas pigé que que la nature était vivante. Quand un cinéaste indien (même élevé aux Etats Unis) le leur apprend dans un film d'angoisse troublant et subtil, ils ricanent, les abrutis. Les arbres sentent, ils pensent, bande de sauvages !
P.S. Les Français, serviles, emboîtent le pas aux Américains. Titre lu sur un site français de news : "Encore une daube pour M. Night Shyamalan: 'Sixième Sens' était un accident?”
j'en apprends de belles, comme par exemple que la version long métrage de la série Green Hornet (Le Frelon Vert), jadis rendue célèbre par Bruce Lee, a été réalisée par Michel Gondry, avec comme acteur principal (et scénariste), le comique Seth Rogen (et Cameron Diaz). Curieux mélange des gens et des genres.
bien plus incroyable : le retour de Jerzy Skolimowski, qu'on croyait perdu dans les brumes de sa Pologne natale, aux commandes d'un film d'action, intitulé Essential Killing, sur la fuite d'un taliban poursuivi par l'armée américaine. Le plus surprenant c'est l'acteur qui joue le taliban : Vincent Gallo ! (Emmanuelle Seigner est la vedette féminine). On ne sait pas ce que ça vaut, mais on est curieux. Bande annonce alléchante : clic
Après l'annonce du thriller russe de Sharunas Bartas, on commence à se dire que le cinéma d'action fait tache d'huile et devient presque le genre universel
deux nouveaux biopics miteux (plénoasme) se profilent : Howl sur Allen Ginsberg et Nowhere boy sur John Lennon. Je me demande lequel est le pire. Que le plus nul gagne !

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