3.7.10

Tempête dans un verre d’eau à propos du Dernier maître de l’air de M. Night Shyamalan : on prétend que le film serait raciste parce qu’on a donné les rôles de méchants à des asiatiques et blanchi les gentils qui, dans la série animée dont le film s'inspire, avaient un teint plus basané. Accusation comique lorsqu’on sait que Shyamalan est lui-même Indien et a la peau naturellement bronzée. On jugera sur pièces à la projo de presse prochaine.

Par ailleurs certains font l’amalgame avec les remakes américains de films étrangers qui seraient aussi une opération raciste, ou du moins xénophobe, visant à remplacer les métèques par des purs wasps. Grosse blague. Hollywood fait des remakes pour la simple raison que les Américains abhorrent les langues étrangères, ne savent pas lire (les sous-titres), ni doubler les films. C’est simplement une forme de protectionnisme commercial. La preuve que ce n’est pas une simple question de racisme : on fait aussi des remakes de films scandinaves. Parallèlement au Jar city US (voir plus bas), voilà le remake de Morse, film de vampire suédois de Tomas Alfredson, rebaptisé Let me in et signé Matt Reeves (Cloverfield). Entre parenthèses, même si on dit que c’est un remake plan par plan, la version américaine a tout faux (cf. bande annonce) en prenant le parti pris inverse du filmage brut et de la lumière étale qui faisaient l’originalité de la version originale. On en est revenu aux bons vieux clairs-obscurs anxiogènes des années 1990, genre Seven ou X-Files

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