26.7.10

ford

ce soir, il y avait un John Ford au programme sur Arte, Le convoi des braves (Wagonmaster). Je n'en ai vu qu'une quinzaine de minutes (je n'aime pas regarder les films à la télé). Chose incroyable, le film passait en version originale sans sous-titres. Apparemment il y a eu un cafouillage car après un bon moment, le film a switché sans prévenir, passant à la version française. Comique mais dommage. Au passage, je me suis dit que Ford était finalement plus proche d'Eisenstein que de Renoir. Impression à l'emporte-pièce, qu'il faudrait argumenter. Mais…
P.S. Si Renoir, Hitchcock et Ford viennent tous du cinéma muet, seuls les deux derniers sont restés fidèles à l'art du plan, qui vient typiquement du muet. Le parlant, lui, c'est l'art de la scène, au double sens du terme (à la fois séquence et espace théâtral). Dans l'ensemble, le cinéma actuel est plutôt revenu à la tradition du plan, mais pas le plan considéré comme un maillon signifiant, plutôt comme un élément d'un puzzle. Tout ça n'est pas une règle, juste une tendance. Il y a bien sûr des plans séquence extrêmement longs où l'on n'entend pas un un mot. Il y a trop d'exceptions. C'est bien pour ça que je ne suis ni théoricien, ni universitaire, ni réellement critique. Cela dit, on peut dire que malgré la vidéo le plan séquence est mort et enterré. La multiplicité des médias, le numérique, les effets spéciaux divers, font que c'est devenu quasiment impossible pour un spectateur moyen de regarder un plan séquence sans moufter

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

no entiendo