1.3.10

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commencé vaguement a m'occuper de la sortie de mon film. J'ai eu l'idée d'une affiche simplissime, qui me semble vraiment très bien et originale. Je la publierai (j'ai du mal à dire "posterai", car je résiste au franglais, dont le principal défaut est de dénaturer l'anglais et le français) dès qu'elle sera définitive. Je n'ai (hélas) pas vraiment d'inquiétude à propos de cette sortie. Ma seule crainte c'est l'absence totale de spectateurs. Enfin, ça pourrait aussi être marrant de battre le record inverse d'Avatar. Je compte tout de même un peu sur vous, lecteurs occasionnels ou assidus, pour me faire de la pub

“Giotto, fameux peintre, n’était guère moins laid. Celui-ci avait une imagination si vive pour saisir tous les rapports des objets, pour en rendre les moindres nuances, que ses ouvrages faisaient illusion, et qu’on prenait pour la nature ce qui n’en était qu’une imitation, tant son pinceau était énergique et plein de vérité. C’est lui qui ressuscita la peinture de l’état de langueur et de barbarie où l’avaient plongée des peintres sans goût et sans talent, plus jaloux de charmer les yeux des ignorants et de gagner de l’argent, que de plaire aux connaisseurs et d’acquérir de la gloire : aussi le regarde-t-on comme une des lumières de l’école florentine. Ce qui relevait infiniment son mérite était une modestie fort rare dans les gens de son état. Il avait l’ambition d’être le prince des peintres, et néanmoins il ne voulait point qu’on lui donnât seulement le nom de maître. Mais son humilité ne faisait qu’augmenter l’éclat de ses talents, qui lui attiraient chaque jour des envieux parmi les autres peintres et même parmi ses propres élèves.”
Giovanni Boccaccio, Le Décaméron

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