2.3.10

chaussons rouges

un peu déçu par Les chaussons rouges. Le ballet dans le film est peut-être le plus beau jamais réalisé, mais je n'ai pas été happé par le reste du film comme je l'avais été avec Colonel Blimp ou La Renarde, deux autres films de Powell/Pressburger. C'est sûr que la fin des Chaussons est d'une beauté assez radicale.
C'est drôle il me semble bien avoir aperçu Michael Powell jadis à Los Angeles à une conférence de Martin Scorsese sur la couleur (curieusement j'ai assisté à une autre conférence du même type, des années après, encore avec Scorsese, mais au Louvre).
j'ai survolé la liste des sorties de demain et comme j'en ai vu assez peu, pour une fois, j'ai envie de m'amuser à dire ce que ces films m'inspirent sans rien en savoir, sans regarder les bandes annonces correspondantes :
El Greco, les ténèbres : ça pue l'académisme à plein nez. En plus, cette manière nationaliste des Grecs (le film est grec) de récupérer le peintre El Greco, qui a fait l'essentiel de sa carrière en Espagne, paraît suspecte. Et puis j'aime vraiment trop ce peintre pour tolérer un biopic.
Thelma, Louise et Chantal : le genre de film de groupe de femmes qu'on a vu 2000 fois et qui n'amuse personne. Dans le synopsis on parle de “coup de blues de la cinquantaine". On est bien gentil avec Jane Birkin et Caroline Cellier…
Ghost writer : médiatique à cause des aventures judiciaires de Polanski, mais à vue de nez ça ne dit rien qui vaille cette histoire de nègre de Tony Blair. Polanski n'est pas, à mon sens, un cinéaste indispensable.
Crazy heart : The Wrestler transposé dans l'univers de la country music ? Jeff Bridges joue un chanteur de country has been et alcoolo. Rôle à Oscar. Ça aussi on a déjà vu ça 2000 fois : citons par exemple Honky-Tonk man du racoleur Eastwood ou le plus réussi et authentique Tender mercies de Beresford avec Robert Duvall
Nine : remake de 8 et 1/2 de Fellini en comédie musicale avec des stars. Ça aussi ça sent mauvais
Daybreakers : dommage qu'on n'ait pas conservé l'affiche originelle, superbe, que j'avais postée il y a plusieurs mois. J'ai failli le voir, mais je sentais la supercherie. Rien que l'accroche sur l'affiche rend circonspect : "mélangez Matrix et 28 jours plus tard…". Ouais un beau mélange…
L'arbre et la forêt : no comment, je l'ai vu et ai déjà dit ce que j'en pensais en (très) gros
Precious : apparemment un truc bateau sur une jeune black obèse de la zone. Le syndrome Gossip/DIams. Fat, authentic and rebel. Rôle (et film) à Oscar. Politiquement correct au carré… Enfin je répète, je l'ai pas vu.
La stratégie du choc : no comment, je l'ai vu. Pas indispensable.
Les marais criminels : je suppose que le titre en dit long sur la ringardise de cet OFNI. J'aimerais mieux La forêt maboul ou La montagne énervée
Amer : je l'ai vu. Certainement le seul film de la semaine qui tente quelque chose. Même si ce quelque chose est une sorte de digest du giallo d'antan, c'est tout de même formidable dans la suggestion. Dommage que la première partie ne soit pas plus développée. Par moments ça rappelle même les frères Quay
Pourquoi le dire ? Palme du meilleur titre de la semaine. Variantes : Pourquoi le faire ? ou Pourquoi le filmer ?

Je suis en tout cas frappé par l'avalanche d'ersatz et de sous-produits. Exemples : Thelma, Louise et Chantal, qui se réfère au film de Ridley Scott ; Nine, qui décalque celui de Fellini ; Daybreakers qui surfe sur la mode vampire ; et même Amer, qui joue avec les clichés du giallo

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

no entiendo