14.8.10

clip +

un clip assez étonnant de Rupert Sanders pour le groupe How to destroy angels (clic). Surtout le début de la musique et du film. Le reste moins. Surtout pas l'idée que la morte se mette soudain à chanter — ou en tout cas pas comme ça
par la même occasion découvert un deuxième film-pub de Lynch pour le sac Lady Blue de Dior avec M. Cotillard (clic). J'aime moins que le premier, même si c'est du pur Lynch de A à Z, y compris la musique et les paroles de ce poème, pleines de redondances et de mots sucrés qui donnent un sentiment désespéré, comme toutes les paroles éthérées de chansons de Lynch. Le genre qui quand il dit “Youpi !”, donne l'impression qu'il veut dire “c'est la fin”.
((Zut, déjà 1 h 20. Je n'ai pas vu le temps passer !))
Par la même occasion (ce qui m'a fait aussi perdre du temps) j'ai regardé un documentaire de vingt minutes où Lynch explique et fait cuire en temps réel un plat de quinoa au brocoli. On peut penser que c'est encore une des singeries du cinéaste. Pourtant, à la longue ça devient passionnant. Surtout que pendant la cuisson, Lynch trouve le moyen de raconter une histoire insignifiante qui lui est arrivée il y a quarante-cinq ans lorsqu'il revenait de son premier voyage en Europe et traversait la Yougloslavie en train. Cet homme est réellement un poète. Cette histoire de soda (coca etc) racontée sur un mode inimitable, sur un ton qui rappelle parfois Burroughs (en moins théâtral), fait vraiment penser à ses films. Evidemment il a corsé le tout en rajoutant ambiance sonore et musique, mais ça n'était pas réellement nécessaire. A propos il a ajouté dans sa quinoa un truc dont je n'avais jamais entendu parler : de l'acide aminé liquide. D'après lui ça ressemble à de la sauce soja. PS : réflexion faite ce docu est infiniment supérieur aux travaux cosmétiques qu'il a effectué pour la maison Dior, je vous mâche donc le travail ici : clic et clic (2e partie). PPS : je me demande si ce docu n'est pas une partie de son auto-trilogie documentaire intitulée Lynch One, Lynch Two, et Lynch Three (pour lequel il a lancé une souscription sur Internet). Autobiographie non signée, ce qui est une manière de la signer
A part ça il y a eu il y a quelque temps un post assez long sur un blog, où l'on comparait de long en large mon film Crime à ceux de Lynch. Je dois dire que ça m'a troublé car là c'était vraiment très insistant. Ce n'est évidemment pas le premier à faire ce lien. Dans un sens, c'est flatteur, car j'ai été fan du cinéaste pendant longtemps (mais il m'a un peu lassé). Dans un autre sens, c'est énervant car je préfère être moi-même qu'un sous-produit. Ce qui est sûr c'est que je ne cherche jamais à l'imiter. J'ai écrit récemment une sorte de traitement, un long synopsis pour mon prochain projet (Sable). Je l'ai fait lire à un ami qui me connaît bien et avec qui j'ai déjà travaillé. Et paf, il m'a reparlé de Lynch. Je sais à cause de quoi, mais j'aurais dit que ça venait plutôt d'Antonioni (Profession reporter/Blow up). Enfin, ça n'est pas terminé. Si je fais ce film (Sable) dans mon esprit (tordu) il sera plutôt inspiré par deux grands photographes des années 1970-80, Helmut Newton et Guy Bourdin. Je ne saurais même pas expliquer pourquoi parce que je pense qu'il n'y a aucun élément inspiré d'une de leurs photos. Il y a aussi le souvenir d'une ancienne campagne de pub pour le Club Méditerranée qui m'avait légèrement hypnotisé. Mais je n'ai jamais réussi à la retrouver sur le Net. A propos de pub, je suis tellement dans la dèche que je veux bien me vendre comme réalisateur sous ma pseudo-étiquette lynchienne. Le résultat ne sera peut-être pas du pur Lynch, mais je suis beaucoup beaucoup moins cher

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