13.8.10

commentaires

reçu quelques commentaires. Désolé je ne les publie pas (trop de louanges ou des mises au point un peu byzantines que je n'ai pas envie de poursuivre), à part un seul, car il me semble drôle. Il émane de Jacky Goldberg, un collègue qui s'offusque de l'anonymat dans lequel je le maintiens.
Pour Jacky, The Expendables est "remarquablement MIS EN SCENE". Si "remarquablement" est synonyme de "ridiculement", je souscris entièrement. Car comme mise en scène bouffonne, ça se pose là. Il y a beaucoup à dire, mais ça m'intéresse trop peu. Je me contenterai de quelques exemples (sans doute pas les meilleurs, il faudrait revoir le film, ce que je ne ferai pas). Par exemple l'utilisation grossière (car démesurée) des images numériques : voir la séquence où le palais présidentiel s'effondre comme un château de cartes. Qu'est-ce qu'il a voulu faire, SS : la réplique du 11 septembre dans une république bananière ?
Le moment le plus comique — Oscar 2010 de la MISE EN SCENE — c'est lorsque SS court comme un dératé pour attraper son hydravion quasiment en vol. Voir comment Stallone se décarcasse pour qu'on voie que c'est bien lui qui est accroché des deux mains à l'encadrement de la porte de l'avion. Au fait, pourquoi il doit monter dans l'avion en plein vol ? Pour faire plus macho, of course. Ça fait pédé de monter dans un coucou au repos (à propos la scène où Mickey Rourke, très vieille folle décolorée, tatoue Sylvester, ne m'a même pas fait rire). Ce qui ne va pas c'est cette idée d'un vieux cinéaste/acteur de recréer de toute pièces un héroïsme de pacotille qui n'a plus de raison d'être (déjà dans le genre, Les 12 salopards d'Aldrich, cinéaste très respectable, c'était poussif). Ce n'est pas émouvant, c'est pitoyable. A la limite on peut concéder qu'il fait et pense la même chose que l'immonde Clint Eastwood (pourquoi n'est-il pas dans le film ?) mais de manière plus candide et moins vicelarde. Stallone est un simplet, c'est ce qui le sauve. Cela mis à part, il y a quand même une belle idée, une seule : l'aspersion des méchants sur le quai avec du kérosène (si je ne m'abuse), puis l'explosion de ce kérosène par une giclée de balles. Comme je l'écrivais à Jacky, plutôt que cette farce pénible, mieux vaut, dans le genre gros bras violent, n'importe quel épisode de Sons of Anarchy. La sobriété au propre et au figuré (Stallone a toujours l'air bourré) de cette série devrait rendre honteux ce vieux veau aux hormones
P.S. A part le fait de ridiculiser constamment Jet Li, génie des arts martiaux ravalé au rang de figurant, il y a la malhonnêteté commerciale de l'affiche, piège à gogos. En effet, Bruce Willis ne fait qu'une apparition éclair (2 minutes à tout casser). Sans parler de Governator, alias Schwarzenegger, dont le caméo gag est surtout destiné à racoler le grand public. Exactement comme quand on emploie un mot ou une expression choc pour faire venir du public sur son site/blog

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

no entiendo