"il m'a fallu beaucoup contempler d'ombres pour pouvoir faire avancer mon rêve d'ombres. Et ensuite il m'a fallu beaucoup de rêve et de contemplation pour mettre les deux ensemble, et véritablement voir dans les ombres ce que je voyais dans mon rêve" C. C.
22.6.09
tå ti
k Tati m'a tuer.J'ai quasiment pleuré au début des Vacances de M. Hulot, tellement ça faisait plaisir de le revoir. Copie restaurée numérique. OK. Il me semble que le son en a pâti. Plus métallique. Mais peu importe. C'est évident que je m'identifie à M. Hulot. Mais me disais-je est-ce que n'est pas aussi le cas des bourgeois bien pensants et bien rangés (style profs abonnés à Télérama) qui ressemblent à tous ces personnages socio-rigides aux comportements stéréotypés ? Je ne sais pas. D'un autre côté, je ne pense pas qu'on puisse parler d'anarchie ou de nihilisme. C'est plutôt une inadaptation aux conventions, une forme d'immaturité sociale. A priori, spontanément, je dirais que la spécificité du film est sonore. Tati, génie du gag sonore. La force du film c'est sa quasi absence de dialogues, qui laisse toute la place au son (et à la musique). Pourtant, la séquence (récurrente) qui me fascine le plus, et qui fascine aussi le personnage de Hulot, c'est celle de la guimauve. Elle descend inexorablement et on se demande quand elle va toucher le sol. Mais à chaque fois la main habile du marchand de glaces la rattrape au vol et la remonte. N'est-ce pas l'illustration du mythe de Sisyphe, de la condition humaine ? Evidemment cette baudruche philosophique éclate dès qu'il y a du désordre. A un moment, c'est le souk et il n'y a plus personne pour sauver la guimauve de la souillure fatale. Bon Samaritain, M. Hulot intervient et pose l'extrémité de la friandise dégoulinante sur le bord d'une porte entrouverte.
C'est drôle, j'ai connu un figurant du film, Serge De Filippi (père d'une amie d'autrefois). Il est dans la scène des randonneurs/beatniks où on aperçoit le sculpteur César (ils étaient au Beaux-Arts à l'époque)
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no entiendo