k le saviez vous ? Je n'aime ni Citizen Kane, ni La nuit du chasseur, ni Johnny Guitar, monuments indéboulonnables de la cinéphilie. Je dis ça juste pour énerver. Ce ne sont que des exemples parmi d'autres. Je pourrais tenter de me justifier, dire que Citizen Kane est pompeux et repose sur le grimage, que La nuit du chasseur pue l'artifice de studio (les plans sur les animaux, pipeau), que le personnage de Mitchum est clownesque ("love / hate" sur les doigts !), que Johnny Guitar c'est du romantisme de bazar, un mélo roman-photo déguisé en western, mais je sens qu'on me rétorquera que ce sont aussi des qualités. C'était juste pour dire, parce que la cinéphilie est très loin pour moi. J'ai des films préférés, mais qu'on ne compte pas sur moi pour en parler ici. Et encore faudrait-il que je les revoie, car j'ai souvent changé d'avis. Mais je revois rarement les films et je déteste les regarder sur une télé.
Autre chose, cette mode des séries télé. Certaines séries ont un intérêt (j'en vois très peu), je n'en disconviens pas, mais qui peut affirmer que dans dix ans on s'en rappellera (un clou chasse l'autre), qu'on se souviendra de leurs réalisateurs/producteurs, et que certains d'entre eux sont de grands créateurs ? J'en doute toujours. On dit "ah JJ Abrams !" (hélas j'ai loupé le premier épisode de Fringe sur TF1), mais JJ Abrams au cinéma c'est aussi le très toc Mission impossible 3. Quant à son Star Trek, franchement ce n'est pas grand chose (voir le prologue à toute berzingue, pur écran de fumée pour faire genre), à part l'utilisation de Sabotage des Beastie Boys dans la seule scène jouissive. Au lieu d'aller vers plus de dynamisme/réalisme, caméra mouvementée, lumière crue avec projo dans l'objectif, ce qu'il fallait c'est accentuer l'aspect raide et carton-pâte de la série originale, pousser la bizarrerie guindée de ces hommes en pyjama des années 1960 dans un studio décoré comme une classe de maternelle. Pousser à son comble le faux que je décèle (mais qui est caché, pas assumé) dans La nuit du chasseur et Citizen Kane. Ce qui est pitoyable, c'est quand on veut faire passer le faux pour du réalisme. Ce qui est génial c'est quand le théâtral manifeste et affiché devient plus réaliste que le naturalisme de convention, le tourné à l'épaule, pire académisme du moment
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no entiendo