14.6.09

----------n'importe

k vérité banale : dans notre vaste monde, peu de choses raisonnables et rationnelles. Le hasard joue un rôle immense — sans parler de la force d'inertie. Des documentaires sortent en salle ; d'autres pas. Des navets qui n'auront aucun spectateur et laissent la critique indifférente sortent en salle. Des joyaux restent sur des étagères. Des longs métrages sortent direct en DVD et pas d'autres. N'importe quoi. Tout ça pour parler d'un DVD que j'ai reçu… Je sais j'ai dit que je déteste voir les films à la télé, mais parfois je suis obligé. Cette fois, bonne pioche avec Meurtres (inédit en salles) de l'inconnu Drew Barnhardt. Titre plus subtil en V.O. qui laisse entendre que ce n'est pas un slasher movie comme les autres : Murder loves killers too = le meurtre aime aussi les tueurs. J'avais regardé 30 minutes et j'avais mis le film de côté. Bande de jeunes en vacances ; maison dans les bois ; serial killer. On a vu ça un million de fois. Le réalisateur aussi. Justement, j'aurais dû me méfier. Faire gaffe au filmage direct et frontal. Zéro esbroufe. Hier soir, j'ai eu envie de voir la suite, par curiosité. Ça continue pareil : “Dix petits nègres” version Scream, etc. Tout à coup, le tueur se met à parler à sa victime, à s'expliquer, se justifier. Normalement, un serial killer (Jason, Freddy, Michael Myers) ça parle pas, sinon ça casse l'ambiance. C'est là où le film est fort. A partir de là, il avance par coups de théâtre inaccoutumés, à rebours des clichés, en restant à mi-chemin entre grotesque et sadisme. Je n'en dis pas plus ; tout repose sur la surprise. Sobre, limpide, humour cinglant. A côté,"Suite noire", collection de téléfilms policiers réalisés par des cinéastes connus, fait un peu pâle figure. Trop hybride. Visionné deux épisodes hier soir, Tirez sur le caviste d'Emmanuelle Bercot, et La reine des connes de Guillaume Nicloux — lequel se bonifie partiellement en optant pour une retenue relative (une gageure, vu le personnage principal, un travesti). On y reviendra

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