22.1.10

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il me semble entendre certaines rumeurs laudatives sur La vie au ranch, premier long de Sophie Letourneur. Ces critiques qui se pâment la bouche en cœur auraient pu s'intéresser un peu à ses moyens métrages Manue Bolonaise et Roc & Canyon lorsqu'ils sont sortis. Il n'y avait presque personne aux projections… Moutons !

un peu injuste avec le cinéma italien (ravagé par Berlusconi et sa télé-bouffonne). Je ne retire rien, mais il est vrai qu'il y a de temps en temps des exceptions qui confirment la règle (outre Cipri et Maresco, résistants siciliens). Par exemple, le charmant Déjeuner du 15 août, de et avec Gianni De Gregorio (l'an dernier), qui a failli ressusciter la comédie à l'italienne, mais manquait tout de même un peu de peps. Il y a aussi le miraculeux La pivellina, de Tizza Covi et Rainer Frimmel, qui sort le 17 février, mais on sent tout de suite que c'est un objet solitaire, un film totalement outsider, non seulement réalisé par des ex-documentaristes, mais à moitié autrichien. Donc un exemple assez particulier. Cela n'enlève évidemment rien au plaisir de voir ces plans-séquences dans un no man's land italien, chez des saltimbanques près de Rome, avec une petite fille (la "pivellina" du titre) craquante ; de la pellicule, du grain, des rayures. Pour un peu on se croirait dans le cinéma d'antan. Un film parfait, qui coule de source et qui coule comme une source…
j'aime bien passer pour le mec obtus à l'ancienne, incapable de voir de l'art et de la poésie ailleurs que dans les œuvres estampillées comme telles, incapable de déceler dans les produits industriels, les films et les séries hollywoodiennes, la magie et l'ombre qu'elles peuvent receler parfois, comme en contrebande. J'aimerais bien… mais rien n'est simple. A l'époque où j'écoutais du rockabilly à fond la caisse, j'aimais aussi, presque en secret, Kraftwerk, summum de la musique synthétique. De même, j'ai assez peu de goût pour les séries télé (et encore Lost, je reste fidèle), idem pour les blockbusters à effets spéciaux. Mais je dois avouer qu'il y a quelque temps, on m'avait prêté un téléphone portable pour faire des films (exemple, mon court-métrage sur les Champs Elysées clic). Et sur ce portable, il y avait un jeu de golf que j'adorais. Je trouvais un vrai mystère dans ces étendues de gazon, ces arbres, ces lacs, et surtout ces inquiétantes zones noires où la balle allait parfois se perdre. C'était un objet complètement synthétique, un pur amas de pixels, pourtant ce jeu vidéo avait un côté romantique. Donc, je peux comprendre…

remue-méninges : pour certains (mes préférés), mon blog est "poisseux, cafardeux, ruminatoire" ; pour d'autres mes propos sont "inutiles et banals" (je n'ai jamais promis de l'utile et de l'original) ; pour d'autres encore, je serais un faux rebelle. Ce qui est sans doute vrai, sinon j'aurais déjà tout brûlé depuis longtemps. Comme quoi, un blog c'est un test de Rorschach, chacun y voit midi à sa porte, chacun y voit le reflet de ses fantasmes, de ses pensées ou de ses non-pensées. Il y a quasiment une nouvelle catégorie grâce à Internet : les critiques sur des critiques, les commentaires sur des commentateurs
PS : j'adore passer aussi pour un idiot. Mais en fait je suis vraiment un idiot ! C'est bien pour ça que j'adore des trucs idiots comme Benny Hill - Mr Bean - Panique au village - Futurama

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