20.1.10

in------------------

le cinéma italien n'arrête pas de me désoler. Heureusement, il y a quelques exceptions comme Toto qui vécut deux fois de Cipri et Maresco (sur lequel j'ai des réserves, mais qui reste une grande réussite esthétique). La plupart du temps les Ritals se lancent dans des fresques rétros étouffantes. Bellocchio, encensé par la critique, en est devenu le grand maestro (après l'affaire Aldo Moro, il nous a fait l'histoire de Mussolini). On a oublié qu'autrefois, avant de devenir un illustrateur passéiste, Bellocchio était synchrone avec son temps et incarna ce qui ressembla le plus à la Nouvelle Vague en Italie. On le voit dans le nouveau pudding de Michele Placido, Le rêve italien, quand le héros regarde Les poings dans les poches de Bellochio, d'une beauté intacte. Le rêve italien est encore une reconstitution historique à la noix sur mai 68 en Italie. Encore une preuve que le roman photo est redevenu la norme dans un cinéma italien désespérément romantoc (genre : les jeunes rebelles font l'amour avec des violons en fond musical pendant que les flics chargent le bâtiment qu'ils occupent), et désespérément illustratif. Remarque valable également pour ce brave Bellocchio. Antonioni aussi était parti du roman-photo, mais il l'avait distendu, il y avait introduit du mystère, de l'abstraction. Bref, il l'avait repensé à la manière de Giorgio de Chirico (remarque valable aussi pour Dario Argento, qui avait ajouté du de Chirico dans le giallo). Les illustrateurs italiens d'aujourd'hui se contentent d'acteurs mannequins interchangeables (et pas rasés) et de bluettes sur fond historique

p.s. Cela dit, l'Italie est plus belle que la France. E molto bella, mamma mia !

d'après David Lynch, qui a eu 64 ans aujourd'hui (comme dans une chanson des Beatles auxquels il a piqué leur gourou des sixties), il faisait 10°C et un temps très gris à Los Angeles ce matin. Soit quasiment la même chose qu'à Paris

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

no entiendo