27.5.10

M. L.


en feuilletant le Tulard, dico médiocre mais parfois utile, j’ai découvert par hasard un film tchèque de 1967 dont je n’avais jamais entendu parler : Marketa Lazarova, signé par un cinéaste inconnu (pour moi), Frantisek Vlacil. Ce que j’en ai lu m’a donné envie d’en savoir plus. J’ai trouvé le film entier (mais compressé et par bouts) sur YouTube. J’en ai regardé tout de même 50 minutes (sur 160) avant de déclarer forfait car, comme je l’ai dit il y a deux jours, je n’aime pas voir les films dans de si mauvaises conditions. Une histoire de brigands et de seigneurs filmée dans la neige et située au Moyen-Age. Un petit côté André Roublev et Chevaux de feu, tournés à peu près à la même époque (bénie pour l'art). Par moments c’est aussi lyrique, grâce à la conjonction du noir et blanc contrasté, du filmage adéquatement heurté, de la reconstitution simple mais juste, de l’alternance de réalisme et de magie, d’une sauvagerie sans effets, etc. Parfois un chouïa théâtral (parfois pas du tout). Certains personnages (jeunes) sont encore trop clean, trop beaux dans le contexte, mais c’est une des rares fois où j’ai eu le sentiment qu’on y était, que j’y étais. Exactement ce que Pavel Lounguine aurait dû visionner en boucle avant de réaliser son film sur Ivan le Terrible (Tsar). A cela s'ajoute une fabuleuse musique de Zdenek Liska, sorte d’oratorio (à la Carl Orff) qui ponctue en permanence le récit divisé en chapitres. J’ai découvert que le film était sorti en DVD chez Malavida en 2009 (bande annonce : clic). C’est sûrement mieux en DVD que sur YouTube, mais j’espère encore le voir en salle un jour. Je préfère l’immersion sensorielle

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