19.5.10

JLG=YSL

pas vu le Godard ni le Kiarostami, mais tout cela me semble bien suspect. D'abord l'affiche du Godard — qui hélas ressemble un peu à la mienne — où des énormes initiales JLG, en blanc sur fond noir, se mêlant au titre Film socialisme en rouge, en disent long : Godard est devenu une image de marque chicos, l'égal cinématographique d'un YSL ou d'un LV (ou littéraire d'un BHL). Donc ce n'est pas un film mais avant tout un produit JLG. Triste effet pervers de l'auteurisme jadis initié par Truffaut/Godard and co.. Les auteurs de cinéma se confondent avec les marchands de produits de luxe. Mille balles qu'on va voir fleurir des t-shirts JLG/FILM SOCIALISME (Godard est un créateur de mode qui s'ignore). Ceci indépendamment du film lui-même ; mais il sera inévitablement entaché par ce marketing fatal.
Pour Kiarostami, c'est le concept global — Binoche, l'Italie pittoresque, la langue anglaise, le film romantique de festival international pour bobos occidentaux d'âge moyen — qui rebute. De très loin ça ressemble à du sous-Antonioni. Bon, je ne l'ai pas vu, et il semble, d'après les critiques, qu'il parvienne à dépasser ces prémisses un peu plombées. Mais les critiques étant souvent des moutons et des béni oui-oui…
Finalement le scénario de Policier, Adjectif est peu ou prou le même que celui des Gardiens de l'ordre de Boukhrief (un flic de base traque des dealers). Voir comment le film français rame pour imiter le cinéma américain (action, rythme, pyrotechnie) et comment le roumain fait exactement le contraire (lenteur, durée, anti-spectacle). Après on choisit son camp. Mais les ersatz c'est bien le pire

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