17.2.10

touche pas à Suspiria, coco !

je ne connaissais pas les films d’Olivier Ducastel et Jacques Martineau. Je viens de voir leur dernier, L'arbre et la forêt, prix Jean Vigo — mazette — et j’ai été atterré. Ça se passe en 1999 et on dirait que ça date des années 1960. Les années 1960 les plus bourgeoises et poussiéreuses, pas celles de la Nouvelle Vague et du rock garage. Je ne vais pas me lancer dans une critique argumentée, car comme je l’ai déjà dit je ne fais pas de critique sur ce blog. Mais après avoir vu ça, tous les navets français clinquants et dans l’air du temps me semblaient plus vrais et vivants que cet imbuvable salmigondis. Je dois dire que l'apparition de Guy Marchand dans la scène d’ouverture (en passant, la seule scène potable du film), m’a rappelé le mauvais souvenir de Dans Paris. Se méfier de Guy-Guy, devenu sur le tard la mascotte des Ôteurs français. Pourtant dans L'arbre il y a deux acteurs que j’aime bien : Catherine Mouchet, toujours plaisante même si elle n’a quasiment jamais eu de rôle à sa hauteur ; et François Négret, qu’on est enfin en train de redécouvrir, des lustres après De bruit et de fureur. C’est drôle d’ailleurs, j’ai failli faire des films avec deux acteurs découverts par Brisseau. D’abord l’irréelle Emmanuelle Debever (il y a très longtemps), actrice de Un jeu brutal. Je l’ai hélas perdue de vue après. Et puis François Négret, qui était d’accord pour jouer dans ma version de Bartleby. Il y aurait été formidable. Hélas ces films ne se sont pas faits car je n’ai pas su trouver d’argent. Dans L’arbre et la forêt, Négret s’en sort très bien avec son rôle ingrat. Mais il lui faudrait un vrai film. On va crier au miracle, mais c’est quand même une grosse bouse culturelle, politiquement correcte à mort

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