11.2.10

aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa

génial coup médiatique de l'organisation Survival pour attirer l'attention sur le sort de la tribu Dongria Kondh de l'Est de l'Inde, qui comme dans Avatar est menacée par les exploiteurs de ressources minières de la région. Survival a publié un appel à James Cameron dans Variety, la gazette américaine du show biz. Ça rappelle le coup de Slumdog Millionaire où le réalisateur Danny Boyle fut mis sur la sellette à propos des bidonvilles de Bombay. Là, si Cameron ne donne pas suite à cet appel (et des sous), on pourra définitivement le classer parmi les hypocrites politiquement correct. Petit documentaire sur la question, assez kitsch dans la forme, mais très éloquent (c'est en italien) : clic

une révélation : La reine des pommes de Valérie Donzelli. Je plaisante !

Ce film ouvre le bal des films d'acteur et d'actrice qui vont déferler en salve au mois de mars. Je n'en dirai rien à part que ça se situe entre Christophe Honoré (que je connais mal, car je n'ai vu qu'un film de lui, qui m'a découragé d'en voir d'autres) et Emmanuel Mouret. No comment, sinon une généralité : je déteste de plus en plus le cinéma français. Et cela pour une raison simple : il devient de plus en plus môvè ! Pourquoi ? Parce qu'il pousse encore plus loin le travers habituel, que dis-je, historique, des Français : la légèreté. Les Français sont légers, inconsistants, et donc ridicules. Je prends un exemple chez l'un des plus grands, qui vient de mourir, Eric Rohmer. C'est l'un de nos grands, et pourtant on trouve chez lui la même inconsistance. Simplement c'est fait avec beaucoup plus de classe… Donc, cet exemple, vraiment infinitésimal : le côté insistant et la durée de la scène où Hugues Quester coupe des tomates dans Conte de printemps de Rohmer. On n'a jamais vu quelqu'un couper des tomates de façon aussi maladroite. D'une certaine manière ce détail minuscule est représentatif de tout le cinéma de Rohmer, et même de tout le cinéma français. On va dire : c'est ce qui fait son charme. OK, mais au bout d'un moment le charme se dilue tellement qu'il n'y a plus rien. Il serait temps de tirer la sonnette d'alarme. Le cinéma français se nullifie à vue d'œil. Il n'y a pas longtemps mes amis Inrocks m'ont demandé de faire la liste de mes 50 meilleurs films des années 2000. C'est la mode. Peu importe. Voilà les films français que j'ai cités dans ma liste :
-Avant que j’oublie – Jacques Nolot
-Du soleil pour les gueux – Alain Guiraudie
-L’homme qui marche – Aurélia Georges
-Les hommes – Ariane Michel
-Lettre à la prison – Marc Scialom (un incunable inédit des années 1970)
-Panique au village – Vincent Patar et Stéphane Aubier (c'est belge, mais bon…)
-Triple agent – Eric Rohmer
-La Peau trouée – Julien Samani
-Un lac – Philippe Grandrieux
-Violent days – Lucile Chaufour
Il y a sûrement des oublis, des films non vus (souvent volontairement). Je pourrais ajouter l'autre moyen métrage de Guiraudie, Ce vieux rêve qui bouge, qui m'avait également séduit. Mais c'est tout ce que j'ai pu trouver d'irréprochable (et parfois de novateur) parmi les œuvres françaises sorties en salle. En fait ça m'étonne moi-même, mais je ne trouve rien d'autre…
P.S. Evidemment il y a mon film Crime, long métrage court (environ 1 h 07), mais il n'est pas sorti. Plein de défauts, inconsistant aussi à sa manière (peut-être même vide), mais au moins il ne ressemble pas au cinéma d'auteur français habituel. Sans doute le verra-t-on dans dix ans, où il fera figure d'inédit miraculeux comme Lettre à la prison


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