21.2.10

C & moi

je sais que je ne devrais pas reparler de Cameron car il ne le mérite pas. Mais je ne me remets pas de sa putasserie qui revient à mettre la grosse artillerie hollywoodienne (moyens techniques + marketing dévastateur) au service d’une bluette (ou bleuette) néo-rousseauiste. Autrement dit, le rouleau-compresseur du cinéma américain fait semblant de célébrer la victoire des “peuples premiers” sur les vilains impérialistes occidentaux. Du baratin : c'est un vilain film impérialiste occidental comme un autre, après lequel l’herbe cinématographique ne repousse plus. D’ailleurs Cameron n’a toujours pas répondu à la tribu indienne, les vrais Na'vis, qui lui a demandé son aide dans Variety. Il est vrai que son blabla humaniste est seulement virtuel, comme ses pantins céruléens. — PS. Je signale à cette occasion que la couleur des Na'vis est un emprunt direct à l'hindouisme, puisque le dieu Krishna est habituellement représenté en bleu ; idem pour le mot “avatar”, mot sanskrit qui désigne les incarnations du dieu Vishnou.

Je suis content de faire partie de l’underground, complètement à l’opposé du spectre (livide) du cinéma en 3D numérique truffé d’ectoplasmes grossiers. Je suis content d’avoir fait un film intitulé Crime dont le budget équivaut sans doute à celui des cure-dents de James Cameron. Je viens d’apprendre que ce Crime va être visible dans une configuration tout aussi minimaliste, au cinéma l’Entrepôt à Paris, probablement vers le mois de juin. J’en reparlerai. Mais c’est d’ores et déjà un des événements cinématographiques français de l’année, faute de combattants. Sa particularité est simplement de ne rien singer de contemporain, de ne pas ressembler à ce que le robinet d’eau tiède déverse chaque semaine sur les écrans. Après on peut gloser, ergoter sur son contenu, sa consistance ou son inconsistance. C’est annexe. Fin du buzz et du marketing viral

P.S. Cameron prépare Battle Angel, adaptation du manga Battle Angel Alita (alias Gunnm), qui fait penser à un mélange de Blade Runner et de Nikita. Bref, retour à la case Terminator

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