11.11.09

ROUTE 2

k a force de voir Giannoli à la télé matraquer son pudding routier — ce matin il était sur France Inter, ça change, et son interviewer a parlé de film “chrétien sur la rédemption”, ce qui lui va comme un gant —, j'ai encore fait des recherches et trouvé plusieurs articles sur le personnage qui fait l'objet du film (dont l'article du Nouvel Obs qui aurait inspiré le réalisateur). J'ai aussi vu d'autres extraits du documentaire non diffusé de Karlin sur Philippe Berre (le vrai personnage). Il s'avère que celui-ci est moins un escroc qu'un mythomane, fasciné par les chantiers et les travaux publics (il aurait également donné des cours dans une école spécialisée sans être qualifié). Donc plus un imposteur pathologique qu'un arnaqueur vénal. Ce qui est à mon sens plus intéressant, mais aussi moins “chrétien”. Dans le fond ce n'est pas un escroc qui s'est soudain transformé en bon samaritain. C'est autre chose. Voilà ce que ce film réglé comme du papier à musique (à propos, sa musique symphonique est insupportable) a complètement loupé. En fait Berre est comme un petit garçon passionné par les machines, les grues, le terrassement, la construction. Apparemment il est très compétent sans avoir réellement suivi un cursus professionnel. Il a simplement abordé une profession à rebours, en dépit du bon sens. C'est ce que le film néglige, faisant de Miller un bluffeur incapable ne maîtrisant pas son sujet, laissant les pros prendre toutes les initiatives. Si le vrai personnage a pu entraîner les gens c'est précisément parce qu'il était très doué et qu'il connaissait son sujet mieux que ses interlocuteurs. Quand la réalité est plus belle que la légende, imprimez la réalité !

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