27.11.09

¡¡¡¡¡OhByJingo¡¡¡¡¡

beaucoup la flemme d'écrire ces derniers temps. Néanmoins quelques réflexions. Le cinéma américain me fait très peu vibrer à quelques exceptions. Pourquoi ? Dans l'ensemble parce qu'il est trop abstrait. Quand le héros de The Box arrive dans une bibliothèque où il y a des portes faites avec de l'eau, ça ne m'évoque rien, à part vaguement Stargate. Quand le méchant de GI Joe ressemble à une caricature de méchant de James Bond des années 1960, je ne capte pas. Pas plus que les tas de ferraille de Transformers. Dans Star Trek, j'adore le passage où le gosse en auto se fait poursuivre par un flic volant et freine pile devant un précipice, accompagné par Sabotage des Beastie Boys. Le reste, mouais. Ce que j'aime dans le cinéma américain c'est le faux ours de The Pleasure of being robbed. Ça fait plaisir de sentir qu'on n'a pas tiré la langue pour fabriquer une machine démente ou un effet spécial chiadé. Je crois que c'est le processus industriel qui me rebute. C'est pourquoi je ne crois pas à La Route, qui tente de décrire avec un luxe de moyens la balade mortelle de deux survivants dans un monde détruit *. Vingt millions de dollars pour filmer deux SDF dans la nature, c'est pas normal (c'est aussi pourquoi j'ai un faible pour Paranormal activity). Trop d'argent distrait le spectateur.

Je ne dis pas que le cinéma français soit meilleur. Il est quasiment plus pitoyable.


* il me revient soudain à l'esprit que ce film a déjà été fait dans les années 1970. Pour le coup, il était vraiment fauché. Ça s'appelait Glen and Randa, réalisé par Jim McBride — histoire d'un couple à la Adam et Eve dans un monde dévasté par la bombe H. Je ne m'en souviens pas trop bien, je crois que ça m'avait plu. Ça a peut-être inspiré le roman de Cormack McCarthy…


la renaissance de la comédie dite à l'italienne est en plein boum. Evidemment elle ne vient plus d'Italie car en Italie c'est mort. Comme d'autres industries, elle a été délocalisée en Roumanie. C'est de plus en plus évident. Voir deux films récents, tous deux délicieux. D'une part, La fille la plus heureuse du monde de Radu Jude ; d'autre part, Contes de l'âge d'or, film à sketches chapeauté par Christian Mungiu. Je conseille à tous les aspirants réalisateurs de comédie d'aller prendre des cours en Roumanie, où l'on transforme la pauvreté, la détresse, les souvenirs des années de plomb Ceausescu en petits joyaux humoristiques. Les Roumains sont les champions d'Europe, voire du monde en matière de satire (seul concurrent possible : le british In the loop). La fille la plus heureuse : cinglante bouffonnerie sur le milieu du cinéma (et plus) ; Contes de l'âge d'or : hilarante vision de la bêtise étatique et la mascarade permanente générée par le régime para-fasciste du Conducator (équivalent des mots Führer et Duce). On a eu notre dictateur aussi, Charles De Gaulle, mais c'était le plus cool de tous. Tout est relatif. J'ai été ravi de voir le nom d'Andra Chiriac (sic), l'assistante roumaine de mon film fantôme, au générique des Contes de l'âge d'or. Je me moquais d'elle et elle me critiquait (je pense qu'elle ne croyait pas à mon film). Mais je l'aimais bien. Je suis sûr qu'elle va vite grimper les échelons. On verra peut-être son premier film avant que le mien puisse sortir. Ça m'amuserait bien de l'interviewer.

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