7.11.09

- -origine-de-quoi- -

k dans la série le french navet consensuel de la semaine (prochaine) j'ai nommé A l'origine de Xavier Giannoli, sur “l'histoire vraie d'un petit escroc qui fit construire un tronçon de route avec l'intention première de s'enrichir, mais finit par redonner l'espoir à toute une région en faisant travailler des chômeurs”… Réveillez-moi, je dors déjà ! Tellement bidon et putassier que je ne sais pas par quel bout prendre cette… Léger détail qui en dit long sur la niaiserie de ce mélo social : la love story entre le mytho minable et la mairesse du coin. Evidemment, comme c'est joué par François Cluzet et Emmanuelle Devos, ça passe. Mais c'est l'adjuvant romanesque inévitable figurant dans le cahier des charges d'une diffusion sur France 2 ou TF1 à 20h30. Tout est à l'avenant. J'ai vu un extrait d'interview du vrai escroc du fait divers [qui entre parenthèses ne s'est pas déroulé dans la région (pittoresque) du Nord, mais dans la Sarthe]. Il n'a rien du joli cœur Cluzet ; c'est un mec plutôt costaud, bon vivant. Déjà là ça coince. Ensuite, d'après son récit, la route construite n'avait pas le côté Disneyland du film — ce côté mise en abyme du cinéma, avec des tonnes de machines et des projos dans tous les sens pour faire joli. Bref, encore une fois, la souris réalité accouche d'une montagne cinéma… Le Nord et les chômeurs ont bon dos, ça fait pleurnicher dans les chaumières des bourgeois hypocrites. L'alibi politiquement correct qui fait déborder le vase ou plutôt la vase… En fait, on rejoint exactement ma réflexion sur les fictions brodant sur des événements déjà vus dans des documentaires. Je me suis consolé hier soir avec un très beau documentaire (qui sort en salle), Himalaya, le chemin du ciel, de Marianne Chaud, sur des moinillons bouddhistes du Sanskar ; film impeccable qui fait honte à ces fictions infantiles. Je me doute bien que personne n'en parlera (ou alors en quelques lignes) et on ne risque pas de voir des moines bouddhistes faire la promo dans un talk-show en prime-time. Si je ne peux pas écrire sur ce film dans la presse, j'y reviendrai ici

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