31.5.10

mmmmmmm

avec mon filmaillon à deux sous, tourné avec un budget (et une subvention) de court métrage fauché, j'entre par effraction dans la cour des grands. J'ai appris qu'il était au programme du Masque et la Plume sur France Inter. J'entends déjà les délires d'Alain Riou qui va comparer ça aux napperons de sa belle-mère, pleins de trous, et d'Eric Neuhoff qui va parler de bouillie pour les chats. Come on boys, make my day !

histoire d'O

je sens que je vais aimer Orly de Angela Schanelec - Orly est un mythe de mon enfance. Il n'y a pas que Chris Marker et Gilbert Bécaud
P.S. c'est amusant, Histoire d'O se passe à Roissy. Mystère des transports…

29.5.10

bokanowski for ever

attention chef d'œuvre. Je me demandais ce que devenait un de mes cinéastes préférés, et un des moins prolifiques, hélas, Patrick Bokanowski. J'ai découvert qu'il avait tourné quelques nouveaux courts ces dernières années. Je n'en ai trouvé que des bribes sur un site qui héberge ses productions, dont le dernier en date, le fabuleux, semble-t-il, Battements solaires ; PB y poursuit ses expériences alchimiques de La Plage sur les reflets et silhouettes humaines, sur les surimpressions, mais en mieux. Si on vous parle d'"or filmique", en voilà la meilleure concrétisation. Extrait minuscule : clic. N'oublions pas la formidable bande son enveloppante, signée comme toujours par Michèle Bokanowski, grande musicienne. J'ai jadis rencontré Bokanowski (je voulais lui demander des conseils techniques), comme la plupart des réalisateurs que j'admire. Il fait partie de ces singuliers du cinéma que j'adorerais produire si j'en avais la possibilité. Il y a une citation laudative des frères Quay sur la jaquette de l'édition anglaise des courts métrages de Bokanowski. Ça ne m'étonne pas. Ils sont de la même famille (esthétique)

28.5.10

spl

Splice c'est Avatar revu et corrigé par Cronenberg (avec un zeste de Ricky). Ne me demandez pas pourquoi, j'en ai l'intuition, mais c'est un peu compliqué et j'ai la flemme d'expliquer en détail. En tout cas, c'est une histoire de clone — pas d'avatar/clone —, envisagée sur un mode adulte, organique et cru. Tout le contraire de la disneyerie fatale ou fœtale de Cameron. Je n'en attendais pas autant de Vincenzo Natali, le réalisateur de Splice, dont les films précédents (Cube, Cypher et Nothing) m'avaient passablement déconcerté en raison de leur aspect clinique et abstrait. Cette fois Natali mêle le clinique et l'organique de façon optimale, s'affirmant d'emblée comme un des nouveaux maîtres de la science-fiction (au sens propre). Il y a beaucoup de choses à dire sur ce film à la pointe de l'actualité, et j'espère que l'on en percevra la portée et la force visionnaire. Ce n'est pas un chef d'œuvre mais indéniablement un jalon

27.5.10

M. L.


en feuilletant le Tulard, dico médiocre mais parfois utile, j’ai découvert par hasard un film tchèque de 1967 dont je n’avais jamais entendu parler : Marketa Lazarova, signé par un cinéaste inconnu (pour moi), Frantisek Vlacil. Ce que j’en ai lu m’a donné envie d’en savoir plus. J’ai trouvé le film entier (mais compressé et par bouts) sur YouTube. J’en ai regardé tout de même 50 minutes (sur 160) avant de déclarer forfait car, comme je l’ai dit il y a deux jours, je n’aime pas voir les films dans de si mauvaises conditions. Une histoire de brigands et de seigneurs filmée dans la neige et située au Moyen-Age. Un petit côté André Roublev et Chevaux de feu, tournés à peu près à la même époque (bénie pour l'art). Par moments c’est aussi lyrique, grâce à la conjonction du noir et blanc contrasté, du filmage adéquatement heurté, de la reconstitution simple mais juste, de l’alternance de réalisme et de magie, d’une sauvagerie sans effets, etc. Parfois un chouïa théâtral (parfois pas du tout). Certains personnages (jeunes) sont encore trop clean, trop beaux dans le contexte, mais c’est une des rares fois où j’ai eu le sentiment qu’on y était, que j’y étais. Exactement ce que Pavel Lounguine aurait dû visionner en boucle avant de réaliser son film sur Ivan le Terrible (Tsar). A cela s'ajoute une fabuleuse musique de Zdenek Liska, sorte d’oratorio (à la Carl Orff) qui ponctue en permanence le récit divisé en chapitres. J’ai découvert que le film était sorti en DVD chez Malavida en 2009 (bande annonce : clic). C’est sûrement mieux en DVD que sur YouTube, mais j’espère encore le voir en salle un jour. Je préfère l’immersion sensorielle

LOL-ST

c'est décidé j'arrête… Lost. J'ai fait une dernière tentative hier ; je n'y ai trouvé pas le moindre intérêt. Je me demande ce que j'ai pu trouver à cette bouillasse. Sixième saison et ça n'a pas bougé d'un poil depuis la première : des imbéciles tournent en rond dans trois mètres carrés de forêt (on se demande même pourquoi ils se déplacent tout le temps), se tapent dessus ou s'emprisonnent mutuellement. Qu'est-ce que c'est à part un jeu de rôles ? Au départ, il y avait un certain charme mystérieux, de la fumée, des ours blancs. Maintenant qu'on sait que c'est du flan, on s'ennuie à mort. J'en suis au point où la notion de série elle-même m'insupporte. J'ai regardé une dizaine d'épisodes de Glee, dont tout le monde fait des gorges chaudes. C'est sympa, gentil, mais désolé je ne peux pas encadrer toutes ces chansons dégoulinantes de sirop en play-back. Autant regarder la Nouvelle star, dont c'est la version fictive…

25.5.10

télé/ciné/dvd

j’ai la télévision depuis 1997-98 environ (uniquement les 5 chaînes hertziennes), mais je ne regarde jamais de films (des bouts parfois) et rarement des séries. Idem pour les DVD. J’en ai accumulé pas mal grâce ou à cause de mon travail, mais je ne m’en suis jamais acheté. Certes, j’en ai offert. Contrairement à la génération actuelle (et à la précédente) je n’ai pas biberonné au petit écran. Dans mon enfance nous n’avions pas de télé à la maison. Nous allions au cinéma. Mes parents n’ont acheté un téléviseur que lorsque je suis parti, à 18 ans. Après, je n’avais pas de télé non plus. J’écoutais beaucoup la radio et à une période j’allais au cinéma tous les jours (j’avais des cartes gratuites des cinémas Action et Olympic : merci Causse et Rodon ; merci Frédo). Moralité : je n’arrive quasiment pas à suivre un film sur un petit écran (même si j’y suis parfois contraint pour écrire un article). Trop de distractions. Je ne sais pas comment certains arrivent à regarder les films sur Internet dans des versions piratées d’une qualité immonde. Comment peuvent-ils écrire sur des films vus dans des conditions aussi déplorables ? Je ne vais pas sortir le couplet nostalgique sur la salle de cinéma, mais il faut bien dire que le fait de se déplacer et de s’asseoir dans une salle obscure fait beaucoup pour la force et le mystère du cinéma. Le contenu n’est pas tout. Le cadre compte énormément. Mais bon, tout est relatif. J’ai par exemple adoré découvrir une flopée de courts métrages en DVD des frères Quay que ceux-ci ont gravé spécialement pour moi lorsque je leur ai rendu visite à Londres en 2008. Depuis des années, j’ai envie de revoir Vampyr de Dreyer — je ne l'ai vu qu'en VHS incomplète. J’attends qu'il soit réédité pour le voir en salle, mais ça n’arrive jamais. Je pense donc me résoudre à acheter le DVD du film, ce qui serait déjà bien. Dire que dans ma prime jeunesse nous étions allés en bande à la Cinémathèque pour voir Vampyr. Mais nous n’étions restés que cinq minutes ! Bête époque punk

depuis Spinal Tap (film surestimé) de Rob Reiner, difficile de prendre au sérieux un documentaire sur le hard rock/heavy metal . Pourtant, après celui sur le groupe Anvil, sorti l'an dernier, on en annonce un autre sur Rush (Rush : beyond the light), groupe qui existe depuis la fin des années 1960 et qui, semble-t-il, est encore très populaire en Amérique du Nord. Je ne connaissais pas. Rush comme Anvil sont Canadiens. Cinématographiquement parlant il semble que le film sur Anvil (je ne l'ai pas vu) soit un chouïa plus intéressant

22.5.10

ring

plus que jamais la ringardise est in. Deux bandes annonces vues successivement par hasard le confirment : MacGruber, thiller sur un macho à deux balles lancé à la poursuite d'un méchant jamesbondien au rabais (joué par l'inénarrable Val Kilmer) et Here and there sur un quadra new yorkais assez miteux qui part se faire du fric en Serbie avec un mariage blanc. Je n'en conclus rien sinon que le chic et le glamour sont au bout du rouleau. On va se sentir un peu plus à l'aise

ça buzze par ci par là sur Romain Gavras, sorte de néo-Kassovitz (un long à la rentrée avec, hum… Vincent Cassel). Qu'il aille tourner un film à Hollywood comme les autres Frenchies énervés et on en reparlera

21.5.10

ras

on annonce deux projets français de biopic sur Raspoutine (dont un de Rose Bosch réalisatrice de La Rafle, et l'autre un téléfilm avec Gérard Depardieu, of course). Amusant car pour mon héros Muinski dans Crime je me suis légèrement inspiré du look de Raspoutine

losers weepers

très sympa et/ou très maladroit, Renaud Monfourny, le photographe des Inrocks, propose de faire un article sur moi et mon film dans son blog consacré aux losers. Hélas pas eu la présence d'esprit de répliquer quelque chose de percutant. Je n'aime pas les winners, mais le culte du loser m'insupporte tout autant


19.5.10

WW

autrefois Palme d'Or, autrefois star du cinéma d'auteur (Daney avait complètement déliré à propos de son blabla sinistre sur la “mort du cinéma"), Wim Wenders est devenu, "au fil du temps", complètement has-been, décrié, dénigré, dédaigné. Son dernier film, Palermo shooting, présenté à Cannes en 2008, n'est même pas sorti en salle. Je dis ça pour inciter tout le monde à la modestie. Comme disait l'autre : la roue tourne

SS

Après les nazis-zombies dans la neige du Norvégien Dead Snow en 2009, on annonce Iron sky, une comédie finlandaise où des nazis sont basés sur la lune avec des soucoupes volantes. Apparemment commencé depuis 2008, le film a un site et se finance grâce à une souscription. La bande-annonce, extrêmement convaincante (clic) pousse à se demander quelle part de premier degré il y a dans tout ce second degré. Et si tout ce "devoir de mémoire" de bon aloi pour rappeler sans cesse l'horreur nazie avait en même temps entretenu la flamme, la fascination pour ce mal absolu ? Je me le suis toujours demandé
coïncidence : au même moment je reçois une invitation pour la projo du documentaire Face aux fantômes de Jean-Louis Comolli, où l'on “interroge les influences qui ont conduit à la réalisation du film d'Alain Resnais Nuit et brouillard". Un docu co-produit par la Fondation pour la Mémoire de la Shoah. Justement ce dont je parlais plus haut. Les œuvres vertueuses n'ont-elles pas aussi, in fine, insidieusement, involontairement, par capillarité, un effet pervers ? Sans doute pas, mais on peut toujours poser la question

DL=CD









pendant que Godard transforme son nom en logo publicitaire, David Lynch fait d'une pub pour un sac à main Dior un film délicat et hanté (relecture très perso de In the mood for love). Le titre : Lady Blue Shanghai, un court métrage (15 minutes) envoûtant avec Marion Cotillard: clic
A priori je préfère la pub détournée par un artiste à l'œuvre artistique lancée comme une pub

JLG=YSL

pas vu le Godard ni le Kiarostami, mais tout cela me semble bien suspect. D'abord l'affiche du Godard — qui hélas ressemble un peu à la mienne — où des énormes initiales JLG, en blanc sur fond noir, se mêlant au titre Film socialisme en rouge, en disent long : Godard est devenu une image de marque chicos, l'égal cinématographique d'un YSL ou d'un LV (ou littéraire d'un BHL). Donc ce n'est pas un film mais avant tout un produit JLG. Triste effet pervers de l'auteurisme jadis initié par Truffaut/Godard and co.. Les auteurs de cinéma se confondent avec les marchands de produits de luxe. Mille balles qu'on va voir fleurir des t-shirts JLG/FILM SOCIALISME (Godard est un créateur de mode qui s'ignore). Ceci indépendamment du film lui-même ; mais il sera inévitablement entaché par ce marketing fatal.
Pour Kiarostami, c'est le concept global — Binoche, l'Italie pittoresque, la langue anglaise, le film romantique de festival international pour bobos occidentaux d'âge moyen — qui rebute. De très loin ça ressemble à du sous-Antonioni. Bon, je ne l'ai pas vu, et il semble, d'après les critiques, qu'il parvienne à dépasser ces prémisses un peu plombées. Mais les critiques étant souvent des moutons et des béni oui-oui…
Finalement le scénario de Policier, Adjectif est peu ou prou le même que celui des Gardiens de l'ordre de Boukhrief (un flic de base traque des dealers). Voir comment le film français rame pour imiter le cinéma américain (action, rythme, pyrotechnie) et comment le roumain fait exactement le contraire (lenteur, durée, anti-spectacle). Après on choisit son camp. Mais les ersatz c'est bien le pire

15.5.10

studioline

youpee : première critique sur mon film — une simple notule dans Studio Cinélive. Descente en flammes. En gros on dit que le film ne raconte rien et que l'étrangeté n'est pas tout. Bien d'accord avec eux ; comme le dit le slogan concocté spécialement pour moi par la géniale Canadienne Marina Antunes : "Strange is just the beginning". Bien content que Studio soit rebuté. Il n'y a rien de plus suspect que le consensus. Si Lelouch ou Besson (ou Cameron) aimaient mon film, je serais mal. Si Sokourov et Kenneth Anger l'aimaient, je serais aux anges. Par ailleurs, j'ai toujours dit que mon film ne pourrait (doit) PAS passer à la télé

P.S. le titre de ce blog lui-même – Avenue des Ombres – se réfère à un lieu récurrent de mon film
P.P.S. Victor Ombre est un de mes pseudonymes — j'ai jadis dû l'utiliser pour publier dans Libération

9

3

il semble que le premier film français en relief nouvelle génération sera une insignifiante captation de spectacle : Une nuit au cirque, qui sort le 26 mai. Je dis “nouvelle génération" car le relief polaroid est une invention des années 1940 (commercialisée en 1952), qui a remplacé le précédent procédé, dit anaglyphique (lunettes rouge/vert). Or il y a eu des films français en relief anaglyphique. Louis Lumière aurait même tourné un remake 3D de son Arrivée d'un train en gare de La Ciotat dans les années 1930. Evidemment, après cette Nuit au cirque, la déferlante relief va se poursuivre dans le cinéma de fiction français. Tous ces gens là (y compris un journal auquel je collabore) ignorent naturellement que le relief 3D de la troisième génération, c'est à dire ne nécessitant pas de lunettes, existe déjà depuis un bail et pas seulement sur les joujoux Nintendo. Pas sûr qu'il soit adapté à une longue durée, mais il existe et personne n'en parle dans la presse non spécialisée (en technique)

14.5.10

back from (to) Italy

à propos, commencé la lecture des Mystères d'Udolphe de Ann Radcliffe, qui inaugure mon exploration du gothique anglais. Ça part assez bien dans une préciosité guindée mêlée d'angoisse. Cela dit, toujours pas fini Le Décaméron — ça ne saurait tarder

tiens, Polanski accusé d'un deuxième viol de mineure. LOL !

12.5.10

rRr

séjour à Rome au cours duquel j'oublie (presque) le cinéma. Au ciné-club de la Villa Médicis, j'ai revu Bianca de Moretti et me suis aperçu de son étonnante proximité avec Buñuel (réjouissant fétichisme du pied) et Ferreri (satire de l'école). Depuis cette époque, Moretti semble avoir beaucoup perdu. Il tourne même actuellement en studio (partiellement) un film, Habemus papam, où le pape est incarné par Piccoli. Moretti joue son thérapeute. Deux idées tartes à la crème italiennes, déjà bien explorées par Marco Bellochio. Que Moretti fasse du suivisme ne dit rien qui vaille… Je regrette vraiment ses journaux filmés

je rattrape Mother de Bong Joon-ho. Grosse déception. On n'est jamais très loin du réalisme poétique. D'autre part l'utilisation facile des débiles mentaux devient un cliché du ciné coréen (cf. Oasis et Marathon). Heureusement dans ce pays il y a Hong Sang-soo, qui ne déçoit jamais. Dire qu'il m'avait invité à Séoul et que je n'irai sans doute jamais. Ça ne serait sans doute pas une bonne idée

P.S. Ça me rappelle le film de Bollywood vu il y a pas longtemps, My name is Khan, où Shah Rukh-Khan joue un autiste : Rainman rencontre le 11 septembre 2010…

5.5.10

enter the crime









+









reçu un mail du réalisateur Cyril de Gasperis, dont j'ai apprécié le récent L'absence, et qui a merveilleusement bien compris mon film Crime. Je n'en espérais pas tant. Ça me rassure un peu. Cela dit, Crime est pour moi un peu du passé. Je pense au futur et aussi au film dont j'avais écrit le scénario et que j'aurais tellement voulu réaliser (Vivants-Morts). Il était nettement plus dingue et s'inspirait (seulement) en partie d'Howard Hughes. C'était Howard Hughes, plus Edgar P. Jacobs, plus Tristan et Yseult, plus…
Là j'ai changé mon fusil d'épaule. J'en suis à Neige et à Sable. Je ne sais pas dans quel ordre je les ferai. Je suppose que je tournerai d'abord Neige, dont je parle depuis deux ans. C'est un projet assez simple et peu cher

4.5.10

££££££££=?

je partage entièrement le point de vue de Damien Cypher (dans imdb.com) sur le pitoyable La Disparition d'Alice Creed, thriller british d'un certain J Blakeson. Je me suis farci ça ce matin avec une quinzaine d'autres gogos, pendant que se déroulait à un autre endroit la projection de mon propre film avec trois pelés et un tondu (la critique et la curiosité ça fait deux).
D'une part entièrement prévisible. Dès le début, j'avais imaginé la fin. Ensuite, dialogues théâtraux à gogo. Genre, avant de tuer un mec on lui fait une tirade digne de Corneille (enfin, de San Antonio). Et puis des idées débiles pour générer le suspense, comme l'histoire de la douille que l'un des personnages ne sait pas où cacher, avant de finir par l'avaler. Enfin, je laisse la parole à D. Cypher: "L'enlèvement d'Alice Creed aurait fait un meilleur titre, puisque c'est l'objet de l'intrigue - la «disparition» dans le titre aurait convenu à une histoire racontée du point de vue de la police ou de ses parents. En outre, intituler un film «la disparition de truc-chouette» et puis le fait que ce personnage soit présent à l'écran dans presque chaque scène est un peu illogique ...”
Je disais que les Français sont incapables de réaliser un polar (à part Melville qui ne cherchait pas à tourner des films d'action haletants et efficaces – ce qui était sa grande force). Mais les Anglais ne sont pas plus doués, du moins quand ils ne se donnent pas le mal d'ancrer leurs récits dans la réalité britannique (ce que faisait avec brio la trilogie Red Riding, contre-exemple idéal)

3.5.10

D

apparemment c'est Pierre Morel, le réalisateur des désolants (je sais, je ne les ai pas vus) Danny the Dog et From Paris with love, qui est chargé d'une nouvelle version de Dune. Certes Lynch n'avait pas tout réussi dans son adaptation, mais elle a des aspects tellement splendides que savoir qu'on va la gâcher avec remake, me fait le même effet que si on retournait Metropolis (par exemple). Il en va des remakes comme des adaptations littéraires. Il est intéressant, voire conseillé de faire un remake d'un nanar ou d'adapter un roman médiocre, mais assez vain de refaire un chef d'œuvre et risqué d'en tirer un film. Voire, exemple entre mille, le piteux remake de Solaris par Soderbergh ou la suite de 2001 : l'odyssée de l'espace par Peter Hyams (2010 !). Après on va me dire que Dune et ses suites sont justement des chefs d'œuvre. Je n'irai pas jusque là (il faut dire que je ne suis pas fana des romans de SF)

ça et là circule la bande annonce d'un long métrage réalisé par Marilyn Manson (clic). Titre : Phantasmagoria : the visions of Lewis Carroll. A priori je ne sais pas quoi en penser. Ça pourrait être très bien ou très nul. Ce que j'aime le plus est la bande son. Pourtant je ne suis pas spécialement adepte de la musique de ce (grand) guignol sympathique. Peut-être que la bande annonce est factice, c'est à dire réalisée avant le tournage lui-même. Mais je n'en sais rien, en fait

1.5.10

'XxX'

insensé, dans les années 1990, une sitcom british s'intitulait Heil, honey I'm home ! et mettait en scène Adolf Hitler et Eva Braun vivant dans un appartement ordinaire de Berlin et ayant pour voisins (juifs) un couple nommé Goldenstein. La série s'est arrêtée après un épisode, car évidemment ce mauvais goût patent avait provoqué quelques tollés. Cela me rappelle que dans les années 1970, où le mot Shoah était totalement inconnu, on traitait souvent le nazisme avec une certaine désinvolture. Un certain Christian Bernadac faisait un tabac avec des romans croustillants sur les camps de la mort, les médecins SS, etc.

“Strange is just the beginning". Des petits malins du net s'amusent à faire des critiques de bandes annonces et pensent qu'ils ont tout compris à un film en trois secondes. Mais je les remercie pour le slogan gratuit qu'ils m'ont trouvé