30.9.09

comédiedutravail

k dingue les trucs qu'on lit, dingue les trucs grotesques qu'on invente : clic h

29.9.09

----rappptttttttttttttssssssoooocialismmmm……

k au lieu de se focaliser sur un cinéaste de 76 ans arrêté en Suisse pour une vieille affaire dont on n’a que faire, pourquoi ne s’intéresse-t-on pas plutôt à un cinéaste suisse de 78 ans toujours actif qui vient de tourner un film au titre qui tombe à pic car il met les pieds dans le plat ? C’est Socialisme et c’est le dernier Godard, sur lequel on trouve peu d'échos, bien que la bande-annonce (clic h) donne envie. On craint un peu qu’en ressortant sa sempiternelle marotte Israël/Palestine, le vieux barde de Rolle redise ce qu’il a déjà dit maintes fois. Mais apparemment le propos est bien plus vaste (l'argent ou plutôt l'or, topique très suisse, est au centre de cet essai). J’ai beau ne pas adorer le cinéma de Godard, il m’intrigue et me stimule plus que le moindre Chabrol ou Rivette, qui n’en finissent pas de délayer le théâtre et le polar. Et puis dans quel autre film pourra-t-on trouver Alain Badiou, Elias Sanbar et Patti Smith dans un même bateau voguant au large de la Méditerranée ? Rien que les cuts bien cut de la bande-annonce me ravissent. Et puis je suis assez fier que Godard ait donné le rôle principal féminin de Forever Mozart à une actrice inconnue de mon premier court métrage (Madeleine Assas)…
k aujourd’hui, les films des années 1970-80 nous paraissent incroyablement suréclairés. On opte maintenant pour un rendu plus naturaliste, que ça soit en pellicule ou en vidéo. Mais par la même occasion on a perdu en définition et en densité de l’image. Parfois c’est un choix assumé, qui correspond vraiment à une économie pauvre, comme le home-movie de Cavalier dont je parlais hier (tourné en DV). Mais souvent c’est un pis aller. Ah oui, les années 1970… C’est à ça que je pensais en regardant Rapt, interminable thriller à l’ancienne de Lucas Belvaux, qui rappelle les grandes heures du cinéma de qualité à la française, entre Francis Girod, Georges Conchon et Jacques Rouffio (avec un zeste de Sautet). Transposant à notre époque l’enlèvement du baron Empain (affaire de 1978), Lucas Belvaux semble avoir en même temps voulu imiter le cinéma guindé et cossu de l’ère giscardienne ; tableaux pompiers des mœurs bourgeoiso-politico-policières où, des businessmen aux flics, tout le monde cause sur un ton flûté, et où tout le monde s’appelle “mon vieux” dans des apparts haussmanniens croulant sous les lambris dorés. La mise en scène se confond avec le sujet. Qu’on ne parle pas de “critique de la société”
k comme je suis un zappeur plus ou moins chronique, souvent, entre deux films, ou après, je fais un petit tour des chaînes hertziennes. Et il n'est pas rare que je sois plus impressionné par ce que je vois à la télé que par les films que je vois en salle. En tout cas, aujourd'hui, entre deux grosses fictions plus ou moins policières (Rapt et Mensch), j'ai fait — grâce à France 5 — une petite incursion chez les Adi, peuple primitif ("premier", comme dirait Chirac) de l'Himalaya, qui ressemble assez aux Indiens d'Amazonie. En tant que documentaire ça ne vaut pas grand chose, mais en tant que document c'est fort, notamment sur certaines activités, certaines caractéristiques de ce peuple, pour qui l'économie de moyens, la frugalité et la rationalité sont un art. A côté de ça tout le reste est littérature

28.9.09

-----cav—a—a—l—

k je connais mal l’œuvre d’Alain Cavalier. Après avoir découvert il y a quelques années son road-movie parfait, Le plein de super, digne équivalent des fleurons américains du genre, puis vu Irène aujourd'hui même, je me dis que j’ai loupé un cinéaste majeur. Certes ça avait mal commencé avec Thérèse, mélo chrétien qui m’avait hérissé par son sujet comme par son traitement maniéré (Cf. “Laurent, serrez ma haire…”). Mais ensuite, j’ai visionné ses superbes vignettes sur d'anciens métiers féminins, et j’ai commencé à changer d’avis. Irène est le premier de ses films intim(ist)es en vidéo que je vois. Une révélation. L’histoire de sa femme jeune et belle disparue dans un accident il y a 35 ans… Une proximité, une impudeur saine (sans exhibitionnisme), et surtout un grand talent de conteur. On est pris. D’autant plus impressionnant qu’il semble que Cavalier fasse sa voix off en direct en tournant (en tout cas dans les plans où il se filme dans un miroir). Exemple à méditer par les vidéastes de tous poils

--sou--viens (7)

k j’ai eu un jour l’idée d’adapter une nouvelle de Michelangelo Antonioni, parue dans son livre Rien que des mensonges. Une grande partie de ces textes, merveilleusement écrits, ou en tout cas très proches de son œuvre cinématographique, sont des embryons de films, des ébauches agrémentées de considérations très personnelles. J’avais jeté mon dévolu sur la nouvelle qui donne son titre au recueil original paru en Italie, Bowling sur le Tibre (Quel bowling sul Tevere). Elle est pour le moins elliptique et brutale. On y voit un homme d’âge mûr prendre sa voiture, s’arrêter devant un pré où jouent des enfants et les assassiner avec un revolver. Pas l’ombre d’une explication. Evidemment très cruel. Je n’aurais pas osé écrire une telle histoire. Surtout en raison de son apparente gratuité. Mais le nom d’Antonioni rendait la chose plus respectable (tout est relatif) et pouvait peut-être servir de caution au projet. C’était tellement bien décrit que je voyais tout de suite le court métrage qu’on pouvait en tirer… Encore fallait-il s’assurer l’accord de l’auteur pour l’adaptation, obtenir les droits. J’ai donc remonté la filière en partant de l’éditeur. J’ai fini par obtenir le téléphone d’Antonioni, je ne sais plus comment, non sans lui avoir préalablement écrit une lettre (il résidait Via Vincenzo Tiberio à Rome, sauf erreur). C’était bien sûr avant l’attaque cérébrale qui le laissa aphasique. Assez hésitant, je l’ai appelé. Il m’a répondu, en français, heureusement. L’échange n’a pas duré longtemps, mais il m’a signifié son refus, expliquant que, comme il l’écrit dans le livre, ce n’était que “l’embryon d’un film”, un simple “noyau narratif”. Je le comprends aisément. Aujourd’hui je n’aurais plus envie de tourner cette histoire. J’en suis à des projets plus radicaux (un long métrage totalement improvisé). Mais je ne regrette pas d’avoir essayé

27.9.09

`-GN&GL-`


k on va pas me dire que Mad Men ne vient pas entièrement de là (Good Night & Good Luck de Clooney)

25.9.09

-+-suite-+-

k non je n'ai pas dit que j'allais être viré, j'ai dit que j'allais sans doute être viré. C'est à dire que rien n'est fait. Mais quand un journal vous coupe les vivres petit à petit, progressivement et inexorablement depuis des mois, vous avez tendance à faire des déductions. Surtout lorsqu'il n'y a aucune réelle amélioration en vue…
Mais d'autres raisons plus précises me font penser que le rouleau compresseur est en marche. Notamment une proposition “que je ne peux pas refuser”…

24.9.09

*T*S*O*L*

k pas pu m'empêcher de regarder Lost hier soir sur TF1, mais j'ai sombré avant la fin (trop tard, j'ai école le lendemain). [soit dit en passant j'y suis tellement habitué, et en VF, que lorsque j'entends un des personnages de Desperate Housewives doublé par celui qui fait Sawyer dans Lost, j'ai l'impression d'une imposture].
Bref, ça me lasse, ça m'agace souvent, pourtant il y a quelque chose là-dedans qui me happe et me donne envie de regarder. Pas forcément les personnages, mais l'ambiance, le décor. Et surtout la musique de Michael Giacchino, sans doute la meilleure musique de série que j'ai jamais entendue (peut-être meilleure que celle de Twin Peaks) parce qu'elle est totalement originale, totalement organique, et qu'elle joue sur des stimuli proches des réflexes de Pavlov — qui faisait saliver des chiens conditionnés juste en leur faisant entendre une clochette. Même orchestralement c'est vraiment très osé et inventif (bizarre, je n'ai pas retrouvé ça dans les musiques de films de Giacchino). J'adore aussi les soufflements à l'envers qui permettent de passer du présent à une autre époque.
Le concept est évidemment très gratuit, mais il se complexifie sans cesse. Ce qui me plaît c'est cette façon incessante de broder et de rebroder sur un même canevas. Un éternel work-in-progress. Il y a aussi la démesure fantastique. En fait le truc qui me fait vibrer c'est que c'est complètement métaphysique (au propre et au figuré). Cette idée que l'Ile est une entité vivante, protégée par des monstres invisibles, c'est beau comme un mythe antique. Evidemment, Lost n'est plus à la mode… Mais je suis snob : j'ai toujours aimé prendre le contrepied des modes

#80

k je vais sans doute me faire virer des I***. Vous pouvez faire chauffer les pétitions (et m'envoyer des colis de vivres)…

22.9.09

∞∞∞popu∞∞∞papopu∞∞∞

k depuis le surréalisme,au moins, on vénère le cinéma hollywoodien, lui trouvant des vertus esthétiques cachées. Cette vogue ne s'est interrompue que brièvement, en 1939-45, et au début des années 1970. Aujourd'hui, c'est non seulement le cinéma mais les séries télés (exclusivement) américaines, qui font l'objet d'un véritable culte. D'un autre côté, le cinéma dit indépendant, c'est à dire fauché et non hollywoodien est légèrement dédaigné. Ce qui est étrange c'est que ce phénomène n'a pas cours en dehors des Etats Unis. Il y a deux poids deux mesures. Même si certains snobs ont avoué un penchant pour Derrick, ça n'est jamais allé très loin. Idem pour les telenovelas, les séries nippones, espagnoles ou même françaises. Ça n'existe pour personne. Idem pour le cinéma populaire non américain : personne ne fait d'analyse byzantine de Bienvenue chez les Chtis, Coco, ou Lol dans Trafic ; idem pour le Russe Night Watch (film fantastique qui a cassé la baraque au pays de Poutine) ; idem pour le Nippon 20th Century Boys, plus gros budget du cinéma japonais, sorti en catimini en France. Étrange. Mais des pavés anglo-saxons à gros sabots comme Quantum of Solace ou Gran Torino sont respectés et émoustillent l'intelligentsia. Bref, l'art populaire américain serait le seul à avoir une plus-value esthétique. Pour ma part, je n'ai pas un avis aussi tranché. Je me considère comme plus raisonnable et moins bêlant. Si je préfère Quantum of Solace à Night Watch, c'est très relatif ; quelques mois après il faut avouer qu'il ne reste rien du dernier James Bond, qui s'est évanoui comme neige au soleil dans notre esprit, malgré les hectolitres d'encre qu'il a fait couler lors de sa sortie. J'ai même oublié le nom de son réalisateur (certainement un génie méconnu). Serions nous totalement asservis (drogués ?) par la machine commerciale américaine ? Il est légitime de se le demander. Certes, plusieurs récentes séries américaines sont très excitantes, mais pas plus que le cinéma allemand, qui se régénère sérieusement depuis une dizaine d'années. A mon sens, il n'y a guère d'invention (autre que scénaristique) dans ces séries, dont certains encensent parfois la mise en scène, comparant même des plans à du Ozu (lol). Je ne jetterai pas la pierre à ceux qui le font, puisque je fus jadis un des premiers à écrire sur une série dans une revue cinéphilique (sur Twin Peaks, que je suivis scrupuleusement, allant chaque semaine en visionner des épisodes dans les locaux de la chaîne qui le diffusait), alors qu'à l'époque on ne prenait pas ça au sérieux. Pourtant je ne vois là aucune révolution créative. Ce qui me frappe c'est le caractère incroyablement éphémère des séries (à part l'indéboulonnable Urgences, qui n'excite plus personne), qui entraîne (ou résulte d')un irrépressible désir de nouveauté. X-Files a été supplanté par 24 heures chrono, qui a été supplanté par Les Soprano, qui a été supplanté par Lost, qui a été supplanté par Heroes, qui a été supplanté par Mad Men ou The Wire. So what ? David Duchowny est rentré dans le rang, passé à une autre série (Californication). Il a perdu son aura initiale. Idem pour Kyle MacLachlan, le Dale Cooper de Twin Peaks, pitoyablement recyclé dans Desperate Housewives. Les réalisateurs, il n'y en a pas. Ou plutôt, ils sont interchangeables (on peut tourner un Nip/Tuck et enchaîner le lendemain sur Hung, ou passer sans encombres d'Urgences à Southland). Cela a-t-il donné lieu à une mythologie, à une téléphilie, à une littérature critique voire universitaire, comme ce fut le cas pour le cinéma ? Il semble que non. Quel est l'ouvrage de référence sur les séries ? C'est un anti-cinéma d'auteur, en proie au recyclage chronique. Aucun festival non professionnel ne célèbre les séries et leurs auteurs. Ça reste un produit domestique sur lequel il est de bon ton de s'extasier en privé ou à la cantonade, en se gaussant du fait qu'on a vu une nouvelle série qui déchire et que personne ne connaît encore (on fait le coup à chaque fois). Bref, on a atteint la limite de l'engouement canaille pour l'art industriel et populaire, puisque cette fois on ne se donne même plus la peine de lui accorder des lettres de noblesse, comme le firent jadis les surréalistes pour Peter Ibbetson, ou les critiques des Cahiers pour les films commerciaux de Hawks et Hitchcock. D'un autre côté, lorsqu'on parle de cinéma philippin, indonésien, thaïlandais, chinois, allemand, mexicain, on ne s'intéresse quasiment jamais aux productions grand public de ces pays, mais à leurs auteurs à l'ancienne, c'est à dire aux cinéastes esthètes issus d'école d'art (genre Weerasethakul, Wang Bing, etc.). Curieuse dichotomie, qui frise la schizophrénie. Je ne dis pas que je n'y participe pas un peu aussi (moins que la moyenne), mais au moins je me pose la question. Il est certain qu'ayant vu pas mal de films de Bollywood, j'avoue qu'à part les anciens (Raj Kapoor ou Guru Dutt), ils n'arrivent jamais à la cheville des classiques savants de Satyajit Ray ou Ritwik Gathak.
Le corollaire de cette attitude, et que je constate de plus en plus, c'est une désaffection grandissante de la critique française (et des médias) pour le cinéma non-américain ou non-français

17.9.09

-ite-missa-est-

k vu Le syndrome du Titanic de N. Hulot. Glouglou… lol

16.9.09

°))))poisson((((°

k pas vu Fish tank. Je sens que c'est pas mal mais pas indispensable. A vrai dire j'avais envie de le voir parce que le titre m'agace. Pourquoi ? Simplement parce qu'il a été piqué à un moyen métrage de Richard Billingham, Fishtank (1998), — en un seul mot —, qui était une expérience étonnante de filmage en macro (très très gros plans) de la vie d'une famille un peu (très) zone dans une HLM des Midlands. A mon sens le Fish tank d'Andrea Arnold ne peut en être qu'une version aseptisée. Je n'irai pas vérifier

15.9.09

.ccccccritique partouttttt.

k un peu de tout en vrac.
Il y a un blogueur très sérieux, très pertinent, qui écrit des vraies critiques de films dans son blog à l'apparence très sobre (clic h). De longues analyses d'Oliveira, Ford, Tarantino, etc. Une ou deux fois il s'est moqué de moi, mais je ne lui en veux pas. Ce que je ne comprends pas c'est qu'on puisse écrire des articles de fond sur Internet en faisant abstraction du support. Le style, le propos et la forme doivent à mon sens être différents dans un blog. Quelle que soit l'indéniable qualité de ces écrits, ils sont illisibles. On se croirait à l'école (ou à la fac). Prenez vos manuels…
Il y a encore plus illisible : ceux qui pèchent par excès inverse, en étant tellement sûrs d'eux, tellement elliptiques qu'ils sont incompréhensibles. Ils confondent blog et journal intime ou bloc-notes. C'est le cas d'un blogueur célèbre pour son irascibilité, Z., qui a traité mon blog de "cafardeux" et de "ruminatoire" (quelque chose dans le genre), bien qu'il ne soit pas lui-même un très joyeux luron. Cela dit, ce n'est pas un idiot et il a un goût (souvent assez) sûr, mais il adore les paradoxes oxymoronesques, genre "c'est nul donc c'est bien” ou "c'est bien parce que c'est nul". Mais il développe si peu ses arguments qu'ils paraissent gratuits, d'autant plus qu'il généralise à gogo
(genre : "disons la photographie contemporaine succombe la plupart du temps à l'esthétique du photogramme”). Quant à moi, comme je l'ai déjà dit, je n'ai aucune intention critique ou analytique dans ce blog. Je fixe mes pensées fugitives ou bien je raconte ce que j'ai vu et ce que ça m'évoque, c'est tout. J'ai bien essayé, pendant une semaine ou deux, de tenir un blog classique où je traiterais des sorties chaque semaine. Mais c'était trop contraignant et rébarbatif et j'ai vite arrêté.
k je déplore que Les Inrocks aient consacré si peu de place au film Violent days, à mon sens le meilleur film de la semaine. Mais les modes et l'air du temps sont plus puissants que tout. Peu de gens y résistent. La société est affreusement grégaire. Dommage qu'elle se nourrisse constamment d'elle-même, reproduisant indéfiniment les mêmes schémas, au lieu de se remettre en question. Ça m'a toujours fait marrer les gens de gauche ou d'extrême-gauche qui parlent de monde meilleur, mais qui en fait veulent seulement changer le mode de hiérarchie et de répartition des richesses. Ils ont exactement les mêmes aspirations, le même modèle de civilisation, le même rêve de "sam' suffit" que les droitiers. Réflexion que j'avais faite un jour à un journaliste de L'Humanité, très sympathique au demeurant, qui était mille fois plus bourgeois que moi, qui ne suis pas de gauche (je suis contre la droite, c'est tout). Mais il n'avait rien compris à ma diatribe

13.9.09

-^-int°erv-^-

retrouvé certaines interviews inédites, y compris une de Georges Franju qui fut ma première (à la même occasion j'avais pris de très belles photos du cinéaste). J'hésite encore à les publier ici. Je poursuis la réflexion…

ne sachant pas comment indiquer une adresse mail sans autoriser les commentaires, les personnes les plus motivées pourront me joindre ici : ------.fr (aucune garantie de réponse cependant)

12.9.09

---ex--po---


k
quoique David Lynch ait voulu faire, et quoiqu'il ait été payé pour cela, je comprends mal l'intérêt de son exposition de maquettes animées dans les vitrines des Galeries Lafayette. Certes, il revient exactement à ses origines — les peintures animées (et sonorisées) —, mais il y a une réelle déperdition dans le processus. Le cinéaste rejoint un peu les Cocteau et autres dilettantes qui, à force d'être au four et au moulin n'étaient réellement nulle part. Cinéma, peinture, publicité, musique, télé, internet, quand ce n'est pas une conférence sur la méditation sponsorisée par le Maharishi Mahesh Yogi, gourou des Beatles… Cela sent l'avidité médiatique plutôt qu'autre chose

11.9.09

¿ lucile/serena/louise ¿¡¿

+ le mystère s'épaissit. J'ai vraiment aimé Violent days, belle geste qui intègre rock'n'roll années 50 et culture ouvrière, documentaire et fiction. Je voulais en savoir plus, rencontrer la réalisatrice du film, Lucile Chaufour. J'avais vaguement en tête de l'interviewer pour ce blog. Ça n'a pas vraiment été possible. Elle ne voulait pas… Certes, je l'ai bien rencontrée hier dans un café du boulevard de Ménilmontant. Elle est loquace, voire bavarde. Nous avons échangé sur nos souvenirs proches, rock, rockabilly, rockers, teddy boys et tutti frutti (dont j'étais très féru à 18-20 ans). Lucile a un point de vue structuré et distancié sur la question, sur le(s) sujet(s). Ce n'est pas une simple amatrice de rock. Mais au-delà du film et ce qu'il recouvre, impossible d'en savoir plus. Y compris la date du tournage. On devine que Violent days a été tourné il y a une dizaine d'années (quinzaine ?). C'est tout. On n'attendait même plus sa sortie. Le noir et blanc, l'allure rétro des protagonistes, férus de rock et de fringues années 1950, compliquent la datation. Le plus étrange, je l'ai réalisé après coup, après avoir passé une heure avec la réalisatrice : Lucile Chaufour est Serena Lunn, l'interprète principale de son film. Mais pourquoi cela n'est-il jamais dit ? Dans le film elle était blonde platine. Maintenant elle est brune avec les cheveux courts. Vertigo, le retour ? Premier cas à ma connaissance où un réalisateur ou une réalisatrice se cache sous un pseudo pour jouer dans son film. “Lucile" est aussi l'actrice principale de son court L'amertume du chocolat, programmé avec Violent days. Là elle est brune et porte un autre nom au générique (soit Louise Charpentier, soit Marie Luhner). Même "Lucile Chaufour", ça sent le nom d'emprunt. Qu'une aficionado du rock'n'roll se prénomme Lucile — titre d'une chanson de Little Richard — serait trop parfait. Impossible d'en savoir plus sur les prémices du film, sur la biographie de cette cinéaste, aussi sympathique, cultivée et diserte que secrète. Cela ne change évidemment rien à la qualité du film qui jongle en virtuose avec le réel et le romanesque. Comme Lucile dans la vie




------>la cinéaste et son double (l'amertume du chocolat)->



8.9.09

-apa----------------t-

k ces dernières semaines, outre Démineurs, c'est La Danse de Wiseman qui m'a le plus comblé. Pourtant je n'aime pas la danse (a priori). Mais je n'en parlerai pas ici ; je me réserve pour une éventuelle critique. A ce propos je me demande si certains des critiques qui ont des blogs ne s'en servent pas comme brouillons. En tout cas, j'essaie de ne pas le faire. Tout en écrivant ça je regarde distraitement à la télé des bouts du remake de Fingers par Jacques Audiard. Totalement inconsistant. Drame easy listening (easy watching). J'adore la manière dont c'est filmé caméra à l'épaule et sur-monté pour être dans le coup — au diapason du permanent volontarisme des personnages, très soûlant (encore une victime de Pialat). A un moment Duris imite DeNiro en disant “I kill you”…
Je viens aussi de voir Funny people, qui rappelle un film de Jack Hazan, Comic act.
A peu près le même sujet, en bien plus drôle, évidemment. Enfin plus drôle c'est vite dit. Il y a 90 minutes extra et 50 (minutes) raplapla. Dommage. A un moment, je sentais que le riche comique mourant devenait un Louis II moderne en pleine déliquescence dans son château. Je me disais : génial comme remake de Visconti. Et puis, patatras, tout s'écroule et on tombe dans la normalité totale. L'humour s'est envolé. Je ne comprends pas cette bifurcation. Zut, j'avais adoré l'épisode du médecin allemand…

6.9.09

AH <3 WD ?!! -> WD ≠ AH

k il paraît (je n'ai pas de preuve) que ce dessin est de Hitler, qui adorait Walt Disney. Incroyable

suite :

de son côté Disney a produit un DA
de propagande antinazi
assez édifiant et sans animaux (click h), et d'autres avec Donald
(voir image)
et Daffy Duck

5.9.09

.tv.tv.tv.

k aperçu par hasard la nouvelle émission de Serge Moati sur la 5, intitulée Cinémas. Très très pratique pour savoir ce qu'il ne faut pas voir (principalement les films français mainstream). Seule exception, Guiraudie, présent sur le plateau, qui m'a semblé assez terne, mais bon. Comique tout de même que dans le segment consacré au nouveau cinéma gay, on ne mentionne même pas le spectaculaire I love you Phillip Morris (je ne dis pas que j'adore ce film, mais il n'est pas insignifiant). Après il y a eu toujours le même pitoyable extrait de Un prophète (dialogue vieillot de Niels Arestrup, pas crédible une seconde en parrain corse). Michel et Jacques (Audiard), même combat.
Tout compte fait, une émission promotionnelle de plus, semblable à celle que présentaient Frédéric Lopez, Michel Field et d'autres sur la 2 ou la 3

`comment-- -- --- !

k petite précision : je n'ouvrirai JAMAIS ce blog aux commentaires

4.9.09

***mo

k découvert par hasard un musicien assez génial, genre Syd Barrett en plus free, qui œuvre depuis les années 1970, et a sorti un paquet de disques : R. Stevie Moore. Il paraît que c'est un mythe de la lo-fi. Je vais tenter d'en savoir plus…

3.9.09

…::::Big:::HIGH::::…

k ce que j’ai préféré c’est peut-être le(s) plan(s) de l’immense rayon de céréales du supermarché filmé en diagonale (courte focale ?), qui désoriente le personnage principal ; il ne sait quelle boîte choisir. Ça dit que les supermarchés américains et la gabegie qu’ils représentent sont peut être encore plus aberrants et monstrueux que la guerre. Ceci n’étant qu’un échantillon de cet extraordinaire film de Kathryn Bigelow, Démineurs (The Hurt Locker), qui ridiculise par la même occasion son ex-mari, le gnangnan James Cameron. Pour imiter mes amis qui ont le superlatif facile, je dirais que c’est le meilleur film de guerre (voire d’action) de l’année.
Ce que j’adore, c’est sa sécheresse, son discours. Rien à voir avec toutes ces œuvres hypocrites qui radotent : la guerre c’est pas bien. Ici on annonce la couleur texto, d’entrée de jeu : “la guerre est une drogue”. D’un bout à l’autre, Bigelow illustre cet adage. La fin est à cet égard édifiante : après l’épisode du supermarché et d’autres, le sergent démineur shooté à l’adrénaline repart en Irak la fleur au fusil, presque guilleret sous son armure anti-bombe. Quasiment le film parfait. Oui, c’est idiot, mais pour une fois, je le dis. On pourra chercher tant qu’on voudra, mais jamais on ne pourra démonter ce film de A à Z. Il y a des cas irréfutables. Un trip intense, à couper le souffle, non exempt d’humanité, mais filmé quand même à l’os, et éludant toute idéologie. Bigelow filme la guerre comme un métier (même si c’est un sale métier). Il n’y a pas l’ombre d’une ambiguïté. Idéologiquement irréprochable. Ni pour ni contre (la guerre, les Irakiens, les Américains). Bigelow élève le débat, ne traitant pas seulement du conflit irakien actuel, mais du concept de guerre en général. Sans doute, s’il me fallait analyser, critiquer ce film, irais-je plus loin. Mais ce blog n’est pas un espace critique. C’est un bloc-notes où je consigne impressions, remarques, réactions à chaud.
On rétorquera que les qualités du film sont aussi des défauts ; quasiment une forme de neutralité pseudo-documentaire, qui l’empêche de décoller poétiquement. Mais il n’y a pas assez d’œuvres crues et directes. Cette absence de lyrisme est rafraîchissante. Ce n’est pas non plus le film où Bigelow (dont je connais mal l’œuvre) va le plus loin. Dans Le poids de l’eau, que j’avais défendu en son temps, elle poussait l’expérimentation jusqu’à l’abstraction, notamment par le biais d’un montage fracassé enchevêtrant passé lointain et présent. Ici, elle s’en tient aux regards subjectifs des uns et des autres, des uns sur les autres, – car c’est un film sur le regard et la surveillance –, membres d’une équipe de démineurs en Irak (on voit peu le point de vue des combattants irakiens). Bigelow ne nous brosse pas dans le sens du poil, mais elle m’a totalement bluffé. Sans problèmes la plus grande réalisatrice américaine (re-superlatif !!!). Et pas seulement en taille

1.9.09

tar

k survolé la bande annonce du film de SF de J. Cameron. Encore une fois je ne saurais trop recommander District 9, le seul film de SF à voir cette année. Celui de Cameron sera d'une bêtise et d'une laideur surnaturelles (regardez ses gentils aliens bleus avec des nattes traqués par les Terriens). Désastre kitsch assuré et garanti

--sou--viens (6)


k pour rebondir sur cette idée d'auteurisme modéré et raisonné, je pourrais très bien prendre l'exemple de Samuel Fuller, dont certains films m'ont fortement marqué (Shock corridor, Les bas-fonds new-yorkais, Le port de la drogue), d'autres passablement ennuyé (Baïonnette au canon), d'autres restent tangents dans ma mémoire et à revoir (La maison de bambou, 40 tueurs, The Big Red One), d'autres encore ne m'ont pas laissé un grand souvenir (Les maraudeurs attaquent, Le jugement des flèches). Evidemment il y a aussi ceux que je n'ai pas vus, qui ne comptent pas.
Tout ceci pour dire que j'ai rencontré jadis le grand Sam. Il était petit en taille, mais il compensait une complexion presque malingre par un bagoût insensé et des
cigares impressionnants. J'ai assisté au tournage de quelques scènes de son seul film français, Les voleurs de la nuit (avec Véronique Jannot), qui n'est évidemment pas son chef d'œuvre… Le plus formidable c'était la tchache du bonhomme, qui débitait ses projets de films avec une voix de stentor, tout en rallumant son cigare avec une grosse boîte d'allumettes. Il avait 70 ans, mais c'était une pile électrique. A l'époque il voulait tourner encore quatre films à Paris, essentiellement des thrillers, mais aussi une vie de Balzac (!). Evidemment il ne fit rien de cela et n'a réalisé qu'un autre film, au Portugal. Un pur bateleur…